L'infirmière Magazine n° 359 du 01/04/2015

 

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AVELINE MARQUES  

L’Organisation mondiale de la santé a lancé une campagne de prévention des infections virales, souvent dues à la réutilisation du matériel d’injection.

Chaque année, dans le monde, 16 millions d’injections sont réalisées. Un geste à risques ciblé par les politiques de prévention de l’OMS. Après avoir concentré ses efforts sur les vaccins aux enfants, l’organisation a diffusé des lignes directives(1) visant l’ensemble des injections. D’après une étude publiée en 2014(2), 33 800 personnes ont été infectées par le VIH, 315 000 par l’hépatite C et 1,7 million par l’hépatite B, faute de respect des conditions de sécurité. Les pays développés ne sont pas épargnés : en 2007, le Nevada (États-Unis) a connu une flambée des cas d’hépatite C, attribuée à un médecin qui avait contaminé un flacon d’anesthésiant en retirant les doses avec la seringue utilisée pour l’injection d’un patient porteur de la maladie.

Limiter le nombre

Alors que cette pratique concernait encore 5,5 % des injections réalisées dans les pays développés en 2010, l’OMS appelle à utiliser exclusivement des seringues « intelligentes » à l’horizon 2020 : sur certains modèles, un clip métallique bloque le piston une fois qu’il est enfoncé ou l’aiguille se rétracte dans le corps de la seringue après la piqûre. L’organisation exhorte à limiter autant que possible le nombre d’injections en leur préférant la voie orale.

1- En anglais : petitlien.fr/7x9x

2- « Evolution of the global burden of viral infections from unsafe medical injections », 2000-2010, J. Pépin et al., Plos One

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