L’évolution des pratiques d’hygiène et d’entretien de soi au fil des siècles ne se limite pas à la quête de la propreté. Elle est aussi révélatrice d’une conquête de l’intime, saisie parde grands peintres tels de La Tour, Degas ou Picasso. La première exposition consacrée à la toilette révèle la symbolique historique d’un geste qui nous semble aujourd’hui banal : les rites de fécondité associés aux bains de la Renaissance, la peur de l’eau inspirant les toilettes sèches de l’époque moderne, la privatisation du temps et de l’espace du bain à partir du XIXe siècle. Dommage que la question de l’hygiène ne soit qu’effleurée.
La toilette, naissance de l’intime, musée Marmottan-Monet (Paris), jusqu’au 5 juillet. Tarif : 11 €