Procédure d’isolement thérapeutique - L'Infirmière Magazine n° 363 du 01/09/2015 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Magazine n° 363 du 01/09/2015

 

FORMATION

BONNES PRATIQUES

• Décision de l’isolement : par le médecin ou l’équipe infirmière en cas d’urgence.

• Mise en sécurité de la chambre : vérifier le verrouillage de la porte de la salle de bains, de la fenêtre, du placard ; vérifier l’absence d’objets dangereux, de chaise et de poubelle, l’état du lit et de son visuel (pour la surveillance).

• Mise en sécurité du patient : acte de soins qui consiste à faire un inventaire (éviter le risque de vol ou de perte) en demandant au patient de vider les poches du pyjama et d’enlever ses chaussures. Dans certaines conditions, on peut aller jusqu’à demander au patient de se déshabiller en présence de deux soignants choisis par lui afin que toute suspicion d’introduction ou de possession d’objets risquant de blesser ou pouvant mettre en danger soit levée (lacets, briquet, couteau, toxiques…).

Le motif devra être clairement énoncé au patient et sa coopération recherchée. La mise en sécurité du patient reste un acte qui doit respecter sa dignité.

• Installation du patient dans la chambre : ce moment s’inscrit dans le projet thérapeutique du patient et doit être limité à sa plus stricte nécessité. La mise en œuvre de cet acte place l’équipe de soins et le patient devant un risque élevé de blessure. Il est d’abord conseillé d’utiliser une intervention verbale. Si cette dernière est insuffisante et la nécessité d’une intervention physique requise, l’appel au renfort a lieu. Le recours à des personnes de renfort doit être apprécié avant l’accompagnement en CI ou par l’appel “main forte” (barres métalliques ou bouton d’appel rouge) et les bips de sécurité en cas d’immédiateté ou de crise classique.

• Soins et surveillance :

– L’intervention en chambre d’isolement nécessite toujours la présence de deux soignants (dont une infirmière) pour des raisons de sécurité et pour que le patient ne se sente pas persécuté par l’un ou l’autre en particulier.

– Information faite au patient : dans le cas où les explications sur les raisons, buts et modalités de la mise en isolement n’auraient pas été comprises par le patient et en fonction de son état, elles doivent être renouvelées autant que nécessaire par le médecin et/ou l’équipe soignante.

– Être présent et maintenir la relation : toute intervention (repas, traitement…) doit être un temps de contact et d’échange.

– Observer les comportements (exemple : état de conscience, désorientation, veiller à l’épuisement…) du patient en CI sans contention. Une surveillance horaire est conseillée avec une visite directe minimum toutes les 2 heures. La surveillance somatique doit avoir lieu trois fois par 24 heures.

– Surveiller et mesurer l’élimination urinaire et fécale, l’état d’hydratation par jour en les traçant.

– Être cohérent : ne rien promettre de ce que l’on ne pourra pas tenir et tenir parole en restant dans le cadre du soin.