L'infirmière Magazine n° 364 du 01/10/2015

 

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FRANÇOISE VLAEMŸNCK  

Les résultats convergent sur son intérêt en anesthésie peropératoire ou dans la colopathie fonctionnelle.

À la demande du ministère de la Santé, les scientifiques de l’unité 118 de l’Inserm(1) ont décortiqué la « Cochrane Database of Systematic Reviews », dédiée à l’hypnose. Plusieurs études « présentent des résultats convergents », indiquant que le recours à l’hypnose lors d’une intervention chirurgicale ou lors d’un acte de médecine ou radiologie interventionnelle permet de diminuer la consommation de sédatifs et/ou d’antalgiques en peropératoire, reconnaît l’Inserm dans son rapport, publié le 8 septembre(2).

Dans la prise en charge du syndrome de l’intestin irritable, la littérature médicale suggère « un effet bénéfique », bien que les chercheurs soulignent les faibles effectifs des essais. Pour la prise en charge du syndrome de stress post-traumatique chez l’adulte, l’efficacité de l’Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR) est confirmée. En revanche, l’intérêt thérapeutique de l’hypnose n’a pas été retrouvé dans le sevrage tabagique. Idem pour la dépression, la prise en charge de la douleur durant l’accouchement ou encore les soins dentaires.

En attendant une réglementation des pratiques et de la formation(3), le rapport recommande la création d’un système de surveillance « pour recueillir les données issues du terrain, mais surtout pour éviter (…) de retarder l’accès à des soins conventionnels qui seraient par ailleurs nécessaires ».

1- Institut national de la santé et de la recherche médicale.

2- http://bit.ly/1iigtxm

3- Les formations, qu’elles soient associatives, privées ou universitaires, ne sont pas reconnues par l’Ordre des médecins et les hypnothérapeutes ont des qualifications « très différentes ».