Une enquête menée par le CClin Sud-Est, dévoilée en août, montre que les soignants ne bénéficient pas de toutes les informations nécessaires à la bonne surveillance des cathéters.
Parmi les 181 établissements ayant répondu au questionnaire du Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales (CClin) du Sud-Est en janvier dernier, 84 % utilisent une carte d’identification du cathéter central à insertion périphérique (Picc line), 62 % remplissent un carnet de surveillance, 59 % une fiche de suivi et 31% une check-list. Mais seuls 45 % des services poseurs transmettent l’un de ces documents de suivi au service receveur ou aux Idel chargées des soins.
Au sein des régions concernées – Auvergne, Corse, Languedoc-Roussillon, Paca, Rhône-Alpes et Réunion –, cet état des lieux met en lumière la pauvreté des informations transmises pour le suivi de ces cathéters, qui peuvent, pourtant, rester en place plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les données essentielles à la surveillance manquent : seules 52 % des 37 infirmières libérales répondantes sont informées de l’état du point de ponction, 40 % de la date de changement de la valve, 28 % de la longueur extériorisée et 24 % de la longueur insérée du Picc.
Parmi les recommandations du CClin, la nécessité d’une bonne information aux patients et à leurs accompagnants, premiers témoins d’une complication éventuelle, tient une bonne place. L’idée de former des infirmières – hospitalières et libérales – comme référentes des bonnes pratiques est aussi évoquée, ainsi que l’obligation de transmettre une fiche nationale unique comprenant tous les éléments recommandés par les organismes experts.