Qu’est-ce qui motive les infirmières à postuler en réanimation et, surtout, à y rester ? Cadre lade à Nice, Nathalie Revel a présenté les résultats de son enquête à la Sfar.
Les IDE de réanimation travaillent dans un environnement « hostile », qui les expose particulièrement au syndrome de stress post-traumatique et au burn-out. « Pourtant, beaucoup de jeunes diplômées continuent de postuler », note Nathalie Revel. Cette cadre Iade au service de réanimation chirurgicale au CHU de Nice a donc voulu découvrir ce qui motive les IDE à venir travailler en réanimation et, surtout, à y rester. Objectif : mettre en évidence les leviers susceptibles de fidéliser les soignantes et réduire le fort turn-over, source de problèmes organisationnels.
Un questionnaire, élaboré par une psychologue, a été adressé à toutes les réanimations françaises. La technicité des actes et la multiplicité des pathologies rencontrées – d’autant plus grande que la majorité des IDE travaillent en réanimation polyvalente – sont des motivations avancées par la quasi-totalité des 666 répondantes. « Le travail en réanimation ouvre bien des portes pour les jeunes diplômées », commente Nathalie Revel. Autres facteurs évoqués : la prise en charge globale et le sentiment de sécurité liée à la permanence des soins, le « besoin d’être utile » et le « stress positif ».
Parmi les raisons qui poussent les IDE à rester, la recherche d’expertise et la stimulation par la nouveauté arrivent en tête, devant des raisons communes à tous : la proximité du domicile ou la peur du changement. Mais c’est bien la charge de travail et le manque de reconnaissance, notamment financière, qui les poussent à partir. À bon entendeur.