L'infirmière Magazine n° 365 du 01/11/2015

 

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→ Chaque année, la campagne Octobre rose incite les femmes de 50 à 74 ans à réaliser une mammographie. Et chaque année à cette période, des voix s’élèvent contre les risques de surdiagnostic et de surtraitement induits par le dépistage systématique du cancer du sein. Dix ans après sa généralisation, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ouvre le débat et charge l’Institut national du Cancer (INCa) d’organiser « une concertation scientifique et citoyenne » sur le programme national de dépistage du cancer du sein. Objectifs : réformer le dispositif, qui « rencontre aujourd’hui certaines limites ». Si, depuis 2004, 22 millions de mammographies ont été réalisées, le taux de participation peine à dépasser la moitié de la population cible. En cause, les « difficultés d’accès des femmes éloignées du système de santé » et les questions qui pèsent sur « la balance bénéfices-risques ».

Jusqu’en mars 2016, citoyens, professionnels de santé et institutions sont donc invités à partager leur expérience et donner leur avis sur un site dédié. L’INCa réunira ensuite une conférence de 20 citoyennes, « représentantes de la diversité des femmes en France », et « formées aux grands enjeux du dépistage du cancer du sein », ainsi qu’une conférence de professionnels. À la suite d’une réunion publique nationale de clôture, au printemps, l’agence sanitaire devrait rendre son rapport final cet été. Dans une optique de transparence, les contributions recueillies via le site sont visibles par tous. Les plaidoyers en faveur d’un dépistage élargi aux femmes plus jeunes, voire plus âgées, côtoient les récits de diagnostics erronés. « On ne sait plus à quel saint (sein ? :-) ) se fier », commente l’une des contributrices.

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