Cinq associations d’étudiants, dont la Fnesi, ont dénoncé les inégalités territoriales dans le financement de leurs cursus. La réforme des régions risque de creuser encore ces différences.
Pour les étudiants en soins infirmiers, suivre leur cursus, par exemple, à Périgueux, à Tulle ou à Angoulême, n’est pas si anodin qu’il n’y paraît. Si ces trois villes ne sont pas très éloignées les unes des autres, elles appartiennent à des régions différentes. Or, depuis 2004, ce sont les régions qui ont la compétence de gestion et de financement des formations sanitaires et sociales (FSS). Cette gestion ne faisant pas l’objet d’une politique harmonisée au niveau national, il y a d’importantes inégalités territoriales, notamment pour les bourses, dont les critères et les montants varient beaucoup. « C’est impensable d’imaginer qu’à situation égale, deux étudiants peuvent avoir un différentiel de plus de 1 000 euros entre leurs bourses selon leur lieu d’étude », dénonce Lisa Cann, présidente de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi).
Face à ces disparités, la Fnesi a co-signé un communiqué avec les associations des étudiants en kinésithérapie (Fnek), en maïeutique (Anesf), en psychomotricité (Anep) et en ergothérapie (Unaee). La réforme territoriale, qui entrera en vigueur en janvier 2016, ajoute encore plus de confusion. Certaines régions qui s’apprêtent à fusionner avaient jusqu’alors des politiques inégales sur ces questions.
Ainsi, pour les trois villes citées plus haut, les montants et les critères d’attribution des bourses sont très différents (voir illustration). Or, d’ici la fin de l’année, elles feront partie de la même région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. À quelle sauce seront alors mangés les ESI ?
« Nous demandons une harmonisation des bourses à l’échelle nationale et leur alignement sur celles du Crous
1- Centre régional des œuvres universitaires et scolaires.