L'infirmière Magazine n° 366 du 01/12/2015

 

ACTUALITÉS

SUR LE WEB

GLISSEMENT DE TÂCHES

→ En fait, vous êtes dans la mouvance actuelle de rentabilité des tutelles. Augmenter les pseudo-compétences informelles de chacun. Les AVS font le job des AS, les AS celui des IDE, les IDE celui des médecins, etc. Dérégulation. Déréglementation. Légalisation des glissements de tâches. Hennart l’avait pensé, Roselyne l’a promu, MST l’applique à fond les ballons.

MOTARDE

À propos de « Quand les soignants sont hors la loi », 27/10

VU DU QUÉBEC

→ L’infirmière québécoise paye plus de 500 $/an pour avoir le droit d’exercer. L’ordre impose du temps de formation obligatoire par an, et la plupart du temps c’est sur les deniers propres. (…) Au Québec, l’ordre n’a aucun pouvoir vis-à-vis des décisions politiques ; lorsque le gouvernement décide de quelque chose, l’ordre donne son avis… L’ordre fait passer un examen payant après les 3 ans de formation, et cet examen est tellement particulier que les étudiants doivent avoir une préparation particulière (…) Les infirmières québécoises n’ont absolument pas de liberté de manœuvre car elles sont coincées entre les exigences de l’ordre et la pseudo-légitimité intellectuelle des universitaires infirmiers. Changerla profession ne doit pas se faire par un putch, mais par un changement progressif des mentalités… Votre ordre commence mal, car il pose déjà comme principe que les infirmières sont trop c***** pour savoir ce qui est bon pour elles… La solution ne viendra pas de l’illumination de quelques-uns mais plutôt du changement par la base. Rendons au cadre de santé le pouvoir d’initier les changements, ça passe déjà par l’information de ce qui existe. Ensuite il y a des recherches infirmières françaises, facilitons leur développement et leur rayonnement médiatique.

MM1

→ Au Québec, infirmière est un vocable qui couvre pas mal de niveaux différents : cela va de l’équivalent du bac professionnel chez nous au docteur en sciences infirmières. Il y a celles qui soignent, celles qui font les diagnostics et prescrivent, celles de santé publique… On ne peut pas se comparer à elles. (…) Nous sommes considérées comme les plus techniciennes d’Europe. Capables aussi de faire de la santé publique, de la prévention, de l’éducation thérapeutique. Le pouvoir ? Après avoir vu défiler autant de médecins (mise à part Mme Veil qui a beaucoup fait pour la cause des femmes en France), la condition des IDE n’a toujours pas changé (…). Je ne veux ni un ordre professionnel québécois, ni médical. Construisons le nôtre, celui qui correspond à la spécificité française. Nous avons suffisamment de force vive pour le modeler, non ?

MAL À MA PROFESSION

À propos de « Ordre infirmier : les députés prennent le pouls de la profession », 02/11

SONDAGE

→ Les groupes de travail de la grande conférence de santé y réfléchissent…Faut-il mutualiser une partie de l’enseignement des formations paramédicales ? Donnez votre avis !

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