Pompiers, hôpitaux militaires et établissements de l’AP-HP ont proposé une prise en charge psychologique aux professionnels qui se sont retrouvés en première ligne face aux victimes et leurs proches.
Une cellule psy pour les patients a été mise en place pour le jour… mais la nuit, les IDE sont seules et démunies face à des personnes traumatisées, très angoissées. Même si les familles des victimes ont été globalement très gentilles, lundi, l’une d’entre elles m’a dit que je lui avais mal parlé, que je manquais d’humanité. J’ai mal encaissé. J’ai répondu poliment, mais j’avais envie de hurler », témoigne Françoise, cadre de santé à l’AH-HP
Une consultation a été ouverte à l’Hôtel-Dieu. Le Pr Baubet a également été chargé par le directeur général de l’AP-HP de coordonner des interventions dans les services les plus touchés. « Les groupes de parole permettent aux équipes de construire un récit collectif. Nous débriefons les personnes les plus exposées : en groupe de 4 ou 5, nous les invitons à faire le récit de l’événement, à décrire leurs émotions, expose le spécialiste. Puis ils parlent de leur vie depuis ces événements : ont-ils des difficultés à travailler, des problèmes familiaux ? En cas de traumatisme, les cauchemars et les flash-back sont une réaction normale. Mais s’ils restent envahissants au bout de 2 à 4 semaines, il faut envisager une thérapie, car il y a un risque de chronicité »
1- Lire son témoignage intégral, publié le 18 novembre sur Espaceinfirmier.fr