RELIGIONS : QUE SAVEZ-VOUS ?

1. Le jeûne du Ramadan est :

• A. Obligatoire pour tous les musulmans majeurs, au moins une fois dans leur vie

• B. Recommandé pour purifier son âme, une fois par an

• C. Une obligation religieuse annuelle modulable en cas de maladie, de grossesse ou de voyage

2. Les protestants doivent leur nom :

• A. Au fait qu’ils se soient opposés à ce que Louis XIV utilise la religion pour asseoir son pouvoir politique

• B. Au fait qu’ils aient réfuté l’exigence de pauvreté faite aux religieux catholiques

• C. Au fait qu’ils se soient opposés au poids de l’Église dans la pratique religieuse des catholiques

3. Dans la tradition musulmane, la toilette mortuaire d’un défunt doit être pratiquée par :

• A. Des personnes de confiance désignées par l’entourage

• B. Des membres de la famille

• C. Un représentant du culte

4. L’alimentation est « casher » uniquement si :

• A. La nourriture a été bénie par un rabbin

• B. Les viandes proviennent de certains animaux, considérés comme purs

• C. Certaines associations d’aliments sont proscrites

5. Chez les catholiques, la souffrance représente :

• A. Une épreuve nécessaire pour pouvoir gagner le paradis

• B. Un moyen de s’identifier à Jésus-Christ, lors de sa crucifixion

• C. Un mal évitable

6. Durant l’agonie, les chrétiens doivent :

• A. Recevoir le sacrement de l’extrême-onction

• B. Impérativement se confesser à un prêtre

C. Être accompagnés en prière par un religieux

7. Devant un refus de transfusion par un Témoin de Jéhovah majeur et capable, l’équipe médicale doit en priorité :

• A. Informer le patient, devant témoins, des risques encourus s’il persiste dans son refus

• B. Le transfuser d’autorité, sans son consentement

• C. Consigner ce refus par écrit

8. Selon la loi coranique, lun musulman qui tombe malade :

• A. Doit avoir recours à un « homme de science »

• B. Doit avoir recours à un médecin de la même religion que lui

• C. Ne doit surtout pas se faire examiner par un soignant du sexe opposé

9. À sa mort, le croyant doit être recouvert d’un drap blanc :

• A. Dans la religion chrétienne

• B. Pour les bouddhistes

• C. Dans la religion juive

10. Les aumôniers des hôpitaux publics sont :

• A. Rétribués par les établissements de santé

• B. Entièrement bénévoles, une caisse dans les aumôneries permettant de leur assurer un dédommagement

• C. Rétribués par leurs coreligionaires

11. En France, le port du voile est interdit :

• A. Depuis le XIX^e siècle, en ce qui concerne l’enseignement public

• B. Depuis la promulgation de la loi de séparation des Églises et de l’État, en 1905

• C. Depuis la promulgation de la loi de 2004 sur le port de signes religieux ostensibles

12. La série de réincarnations du bouddhisme :

• A. Est une fatalité et une source de souffrances, à laquelle l’être humain échappe difficilement

• B. Est une suite d’épisodes ne prenant jamais fin, chaque nouvelle vie s’améliorant grâce à une pratique spirituelle adéquate

• C. Prend fin après la douzième vie, avec l’état d’éveil

Le jeûne du Ramadan

1-C Le jeûne du Ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam avec les cinq prières quotidiennes, la profession de foi, l’aumône légale et le pélerinage à la Mecque. Si l’état de santé du croyant ne le permet pas ou s’il est en voyage, il peut repousser à plus tard l’observation de ce jeûne ou, sous certaines conditions, compenser par une aumône faite à des personnes dans le besoin.

L’origine du nom « protestant »

2-C Au XVI^e siècle, le théologien allemand Martin Luther s’oppose à la hiérarchie catholique et au fait qu’elle puisse intervenir dans le salut des croyants. Il réfute la nécessité d’intermédiaires entre l’homme et Dieu, prônant le recours à la lecture personnelle de la Bible. Au XVI^e siècle, les guerres de religion opposent en France catholiques et protestants, qui sont régulièrement persécutés durant le siècle suivant. La Fédération protestante de France regroupe 28 églises ou unions d’église, dont un nombre non négligeable d’églises évangéliques.

La toilette mortuaire des musulmans

3-A La toilette mortuaire doit être pratiquée par deux personnes pieuses, de confiance, du même sexe que le défunt. Il s’agit de purifier la personne défunte, avant qu’elle ne se présente devant son Créateur. Un représentant de la famille est présent pendant la toilette ; à l’extérieur de la pièce, le reste de l’assistance récite prières et profession de foi pour le repos du défunt.

L’alimentation casher

4-B et C L’alimentation casher, ou « conforme », vise à introduire dans le quotidien des juifs pratiquants des préceptes leur permettant de se rapprocher de Dieu. Ainsi, les règles alimentaires demandent de ne consommer que des animaux ruminants, en référence au symbole de l’étude incessante de la Torah, la loi juive. La viande casher doit également provenir d’un animal abattu rituellement et entièrement vidé de son sang. Elle ne doit pas être associée avec des produits laitiers.

La souffrance chez les catholiques

5-B et C Si l’expérience de la souffrance peut être offerte à Dieu et permettre d’entrer en communion avec celle de Jésus-Christ sur la croix, elle n’est pas recommandée par la religion catholique. Le courant doloriste, mettant en avant la douleur comme moyen de rapprocher le croyant de Dieu, a influencé la société française à partir du XVI^e siècle mais n’est plus d’actualité. Si les pratiques de mortification sont reconnues, elles ne sont pas érigées en exemple.

L’agonie chez les chrétiens

6-A, B et C Les chrétiens catholiques et orthodoxes privilégient la confession et l’onction à l’huile bénite, signifiant la présence du Christ ressuscité auprès du malade. Les pasteurs protestants récitent plus fréquemment une prière auprès du mourant, qui peut s’accompagner d’une imposition des mains sur ce dernier, en signe d’amitié et pour symboliser la compassion de Dieu.

Refus de transfusion d’un témoin de Jéhovah

7-C À la fin du XIX^e siècle, aux états-Unis, Charles Taze Russell, dissident de l’église adventiste, issue du protestantisme, est à l’origine des Témoins de Jéhovah. En France, ce groupe n’est reconnu ni comme une secte, ni comme une religion, mais a acquis en 2002 le statut d’association cultuelle. Sa doctrine se fonde sur une lecture à la lettre de l’Apocalypse selon saint Jean, dernier livre de la Bible. Ses membres sont opposés à la transfusion sanguine, considérant qu’il est demandé dans la Bible de « s’abstenir » de sang, considéré comme sacré.

La loi coranique

8-A Si l’idéal pour un musulman est d’être pris en charge par un soignant de la même religion et du même sexe, il ne lui est nullement interdit d’être pris en charge par un soignant de confession différente ou de sexe opposé. Il lui est aussi recommandé de s’adresser « au docteur le plus compétent », sans qu’aucun autre critère de genre ou de religion soit pris en considération.

Rituel mortuaire

9-C Le corps du défunt doit être recouvert d’un drap blanc, dans les religions juives et musulmanes. Pour les bouddhistes, il est recommandé de ne pas entrer en contact avec le corps du défunt pendant un certain temps, excepté la possibilité de toucher le sommet de sa tête, pour faciliter le départ de son âme.

Aumôniers à l’hôpital

10-A et C Les aumôniers sont cités dans l’article 2 de la loi de séparation des Églises et de l’État, aux côtés des aumôniers pénitentiares. Ils sont rétribués par l’État, afin de permettre l’accès au libre exercice du culte dans des espaces fermés. Néanmoins, une partie des personnes assurant une permanence religieuse sont des bénévoles, en fonction du budget attribué par les établissements. Une charte publiée en 2011 apporte des précisions sur leurs missions et leur formation.

Le port du voile en France

11-C La loi de 1886 interdit aux membres de congrégations religieuses d’enseigner à l’école publique. En revanche, la loi de 1905 ne voit pas dans le port du voile, à l’époque celui des religieuses catholiques, dans un espace public, une infraction aux principes de laïcité. En 2004, la loi interdit le port du voile islamique, considéré comme un signe religieux ostentatoire, dans l’enseignement public.

Les réincarnations

12-A Selon le bouddhisme, la vie des hommes s’inscrit dans le samsara, cycle des naissances et des morts. La pratique de la méditation permet à la sagesse de se développer et de trouver la voie vers l’éveil.