L'infirmière Magazine n° 367 du 01/01/2016

 

PROJET DE LOI DE SANTÉ

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A. M.  

Lors de la deuxième lecture du texte à l’Assemblée nationale, fin novembre, les députés ont entériné le maintien de l’Ordre national des infirmiers (ONI). Retour à la case départ.

Enterré par les députés en avril, ressuscité par les sénateurs en juillet, l’ONI survivra finalement au projet de loi de santé. Lors de la deuxième lecture du texte à l’Assemblée nationale, les élus ont rejeté les nouveaux amendements déposés par Annie Le Houerou, député apparenté socialiste qui a mené la réflexion sur l’avenir de l’Ordre qui, selon elle, souffre d’« un défaut de transparence et de représentativité ». Suivie par 39 élus, la parlementaire a proposé une suppression immédiate de l’instance, un sursis jusqu’au 1er janvier 2017, ou une adhésion facultative.

Mais depuis cette nuit d’avril où les députés avaient voté sa suppression par 19 voix contre 10, l’Ordre a reçu le soutien inattendu de Marisol Touraine. « À l’époque où nous proposions sa suppression, nous souhaitions en réalité qu’il n’y ait pas d’ordre dans les professions paramédicales et que soit mise en place une structure commune, a expliqué la ministre de la Santé lors de la séance du 27 novembre. Chacune des autres professions ayant sa propre structure de régulation, il ne serait pas souhaitable que les IDE en soient privées ou, pire encore – si j’ose dire –, qu’on les renvoie à l’ordre des médecins », d’autant plus « au moment où l’on met en place des pratiques avancées ».

400 000 IDE à convaincre

La nouvelle direction de l’ONI, qui affiche 177 000 adhérents, a « compris qu’elle devait convaincre et elle s’y emploie à l’aide de pratiques plus conformes à ce que l’on peut attendre d’une structure déontologique que ce que l’on a connu par le passé », a affirmé la ministre, qui a émis un avis défavorable aux amendements. Tombés d’accord, députés et sénateurs ne reviendront pas sur la question. À charge pour l’ONI de profiter de ce nouveau départ pour conquérir les quelque 400 000 IDE qui manquent encore à l’appel.

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