Inscrit dans une logique de simplification, un nouveau décret sur le fonctionnement des établissements psychiatriques privés garantit une simple « permanence » infirmière.
Une présence adaptée aux besoins de l’établissement. C’est le principe fixé par un décret
Une liberté de manœuvre qui rend les chefs d’établissement plus responsables selon François Meillier, délégué général de l’Union nationale des cliniques psychiatriques privées : « L’absence de cadre strict les met dans le grand bain. Les établissements vont devoir trouver des solutions innovantes. »
Pour la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs et la Fédération nationale des patients en psychiatrie, c’est « une juste mesure », qui « met un terme à des dispositions réglementaires datées qui ne reflétaient plus les évolutions des projets thérapeutiques ». Nombre de syndicats et associations dénoncent, eux, la disparition des normes et de la présence humaine dans les services des 160 cliniques privées de France qui, avec leurs 7 000 soignants, accueillent quelque 130 000 patients chaque année. Pour le Cercle de réflexion et de proposition d’actions en psychiatrie, « la très grande catastrophe de la psychiatrie contemporaine vient du fait qu’elle est pensée en termes organiste et non pas de façon humaine, regrette son président, André Bitton. C’est pourtant le pilier du soin des troubles psychiatriques. »
1- Décret n° 2015-1721 : http://bit.ly/1N9mjbl