Déboutées par le Conseil national, qui vient de rejeter une proposition visant à renforcer leur autonomie dans les soins, les infirmières suisses en appellent au soutien populaire.
Nous n’allons pas rentrer chez nous, panser nos blessures et reprendre le cours normal de nos activités. Nous sommes convaincus que nous pouvons compter sur le soutien de la population. » Dans un communiqué diffusé fin avril, Helena Zaugg, présidente de l’Association suisse des infirmières et des infirmiers (ASI), déclare la guerre à tous ceux qui veulent maintenir les infirmières dans leur position d’ « auxiliaires ».
C’est le rejet du Conseil national
En janvier dernier, la commission de la sécurité sociale du Conseil national avait pourtant donné son aval à l’initiative, tout en posant des garde-fous : nulle obligation n’était faite aux assureurs-maladie de contracter avec les infirmières et la loi était limitée dans le temps (6?ans). Craignant à la fois que cette autonomie de facturation des infirmières n’engendre une hausse des soins, et donc des coûts, et que d’autres professions ne s’engouffrent dans la brèche, les députés ont finalement mis le holà. L’ASI n’a pas dit son dernier mot, et prépare une initiative populaire fédérale; l’autonomie des infirmières ferait alors l’objet d’une votation.
1- Chambre basse de l’assemblée fédérale suisse, qui compte 200 députés.