On entre dans l’autobiographie d’Oliver Sacks comme dans un roman plein de fougue. Une vie à cent à l’heure que le neurologue-écrivain anglo-américain nous restitue dans toute sa fantaisie et son humanité. Motard invétéré, culturiste, homosexuel, juif athée, ce travailleur acharné est connu pour ses études sur les arcanes du cerveau et sur le comportement d’individus souffrant de troubles neurologiques, notamment l’autisme et le syndrome de Gilles de la Tourette. Son essai L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau explore la personnalité humaine et les affections insolites rencontrées au cours de sa carrière. Le film L’Éveil, adapté de son roman éponyme, raconte le cas de patients atteints de séquelles d’encéphalite léthargique, sur lesquels il teste un nouveau médicament, la L-dopa. Bien que les maladies neurologiques décrites soient dans la plupart des cas incurables, ses contes cliniques nous montrent des patients à l’extraordinaire capacité d’adaptation. « Chacun des malades dont j’ai la charge, n’importe où, me paraît plein de vie, m’intéresse et me gratifie : je n’ai jamais examiné de patient sans qu’il m’apprenne quelque chose de nouveau ni ne modifie mes émotions et le fil de mes pensées. » Un récit audacieux et optimiste…
En mouvement – Une vie, Oliver Sacks, Éd. Seuil, 25 €