Cancers de l’intervalle et surdiagnostics alimentant les débats, le dépistage organisé du cancer du sein n’emporte pas un franc succès. Chargé d’une concertation nationale sur ce dispositif, l’Inca a tiré au sort des citoyennes et des professionnels.
Virginie Kandja « Certaines femmes sont lâchées dans la nature »
Quel est l’intérêt pour les femmes de se tourner vers le programme de dépistage du cancer du sein ?
Bien trop souvent, les patientes arrivent en consultation lorsque leur maladie est déjà à un stadeavancé. En se faisant détecter un cancer du sein précocement, les femmes ont l’opportunitéd’éviter des traitements chimiothérapiques lourds, traumatisants, et d’en arriver à des situationsdramatiques pour ellesmêmes, mais aussi pour leur entourage. Cependant, on constate un manqued’évaluation de l’efficience et du coût financier de ce programme de santé publique. Le taux departicipation reste faible.
Comment améliorer ce chiffre ?
La priorité est de rendre les femmes actrices de leur santé. Pour les aider à prendre la décision dese faire dépister ou non, les professionnels doivent leur apporter des réponses pertinentes sur lesbénéfices et les risques de ce programme : faux positifs, cancers de l’intervalle (1)...
Cesinformations doivent être accessibles à toutes, quel que soit le contexte socioéconomique. Trop defemmes issues des milieux défavorisés n’ont pas accès au dépistage (2). Il faut garantir uneabsence d’avance de frais pour l’échographie complémentaire.
Des experts préconisent de revoir à la baisse la borne d’âge du dépistage. Qu’en pensezvous...