L'infirmière Magazine n° 373 du 01/07/2016

 

PRATIQUES SOIGNANTES

SUR LE TERRAIN

REPORTAGE

Florence*   Yohan Mauve**  

Un an déjà que leur aventure a commencé : d’abord en Guyane, puis au Brésil pendant plus de six mois. À bord de leur van, Florence et Yohan – elle est manipulatrice radio, lui, infirmier – s’improvisent reporters et photographes en captant les différentes pratiques soignantes aux quatre coins du monde.

Juin 2015. Après un an de travaux divers sur notre van, nous le chargeons enfin à bord d’un navire, au port de Saint-Nazaire (44), direction l’Amérique du Sud. Ce jour-là, le temps est plutôt morose dans la banlieue nantaise, mais rien ne peut ternir notre joie ! Nous avons encore du mal à réaliser que cette aventure - une idée née en 2012 pendant nos études à l’Ifsi de Touars (79) pour l’un et l’Institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie médicale (Ifmem) du CHU de Poitiers (86) pour l’autre – allait enfin démarrer ! Un rêve d’abord fou – parcourir le monde pour y découvrir les diverses pratiques soignantes et les partager avec nos confrères français, tout en conjuguant notre passion pour les voyages et la photographie –, motivé par l’envie d’autre chose… Nous ne voulions pas d’une vie, d’un parcours tout tracé, ou de cette impression de stagnation pendant que défileraient les années. Au contraire, nous rêvions de découvrir le monde… Et pour ce voyage, en plus de nos diplômes en poche, il était indispensable de s’équiper correctement : matériel vidéo, cordes, bâches, réchaud à gaz, lampes frontales, lingettes à usage unique, couteau suisse et plusieurs cartons de pansements offerts par un laboratoire. Les portes du conteneur se referment sur le van, nous prenons enfin le large…

La Guyane, terre des différences

Notre première escale se fait en Guyane française. Quatre mois pendant lesquels nous intégrons un service hospitalier : Florence au service de radiologie d’une clinique de Cayenne, et Yohan, le centre hospitalier de l’Ouest guyanais Franck Joly (CHOG), à Saint-Laurent-du-Maroni, la deuxième plus grande ville de Guyane après Cayenne. Cet établissement public de santé compte 183 lits, dont 83 en MCO, 6 places d’hôpital de jour en médecine, et 19 places d’hôpital de jour en pédiatre/soins intensifs/néonatalogie. Je suis affecté au service infirmier de compensation et de suppléance (SICS), un pool qui assure des remplacements dans tous les services de l’hôpital. Cette prise de poste ne se fait pas sans crainte, car il s’agit de ma première affectation en tant qu’IDE… d’autant que le SICS requiert des connaissances pointues dans plusieurs spécialités. Autant dire que les premiers jours, je suis à la fois nerveux et fébrile !

Le CHOG est situé sur les berges du Maroni, ce fleuve frontière qui sépare le Suriname de la Guyane. Plus qu’un hôpital, il est le premier employeur de la ville avec 588 employés en 2015. Ici, 69 % de la population a moins de 29 ans (Insee, 2012) et le taux de natalité est deux fois plus important qu’en métropole, avec 4 enfants par femme (Insee, 2015). Une bonne part des 80 entrées quotidiennes concerne d’ailleurs les enfants en bas âge tant en pédiatrie que dans les autres services : en chirurgie pour des brûlures importantes, fractures ou abcès, ou aux urgences, pour des malnutritions, des déshydratations ou des morsures de serpent…

Mais l’hôpital manque de place et n’a pas les moyens – tant humain que structurel – pour accueillir autant de patients : la plupart des chambres sont doubles et exiguës, la climatisation est absente malgré des températures moyennes de 35 °C, un taux d’humidité avoisinant les 80 à 90 % toute l’année, la peinture défraîchie… Difficile, dans ces conditions, de garantir des soins confidentiels ou de simplement passer outre les difficultés en matière d’hygiène, de sécurité et de confort. Devant l’impossibilité de réhabiliter les bâtiments actuels, classés monument historique, la construction d’un nouvel hôpital a été décidé(1).

La barrière culturelle dans le soin

Au fil des jours, au sein du service de médecine, je me familiarise avec les pathologies récurrentes et parfois typiques à un tel climat tropical : drépanocytose(2), paludisme, VIH, chikungunya, fièvre jaune, maladie de Chagas, dengue, HTLV1, anguillulose, leishmaniose(3)… De plus, en raison de sa position géographique, l’hôpital accueille une population pluriethnique, pluriculturelle et plurilingue : Amérindiens, Bushinengués, Haïtiens, Surinamais, Brésiliens, Hmongs… Près de 70 % de ces patients ne parlent pas français ! La langue peut être une vraie barrière à la communication, d’autant que les interprètes ne sont pas toujours présents au sein de l’hôpital. Par ailleurs, les contraintes administratives ne sont pas les mêmes : difficile pour certains de comprendre la nécessité d’une carte d’identité ou d’une carte vitale ! Il est donc souvent complexe d’établir un bilan complet ou même d’expliquer au patient les soins que nous lui prodiguons au quotidien. Face à de tels freins, j’ai pu essayer certaines techniques, notamment le Sunrise Model, développé par Madeleine Leininger, fondatrice de la société mondiale de soins infirmiers transculturels, et qui présente une grille visant à appréhender les comportements et représentations culturelles, avec l’objectif de répondre aux attentes et valeurs du patient. Je les ai utilisées notamment avec les Bushinengués, les « Bushis », ce peuple descendant des esclaves noirs-marrons emmenés d’Afrique pour remplacer les Amérindiens dans les plantations. Ceux-ci utilisent le sranan tongo ou le nenge tongo, communément appelé taki-taki (un terme péjoratif à ne pas utiliser devant eux), une langue ayant une base lexicale anglaise. Ainsi, « je vais vous piquer » se dit « mi wani piki you », et « où avez-vous mal ? » se dit « pé you abi hati ». De manière générale, les Bushis n’ont pas recours à la médecine occidentale en première intention, lui préférant leur médecine traditionnelle. Ce qui donne lieu parfois à des prises en charge complexes, voire critiques. Je me souviens de cette Bushi d’une quarantaine d’années qui est venue consulter pour de vives douleurs à la jambe. Une plaie a été suturée au niveau de la malléole quelques semaines auparavant. Tout en l’examinant, je note un bandage assez épais et de prime abord, pas très propre. Sur ordre du médecin des urgences, je l’enlève pour voir si des points de suture ont été réalisés. Une sorte de terre rouge et diverses plantes sont posées sur la plaie. Comme elle ne parle pas français, difficile de lui en demander la signification. Nous décapons malgré tout la plaie à l’aide de plusieurs litres d’eau stérile, et sommes discrètement approchés par une dame qui nous explique qu’il s’agit d’un remède conseillé par un obiaman bushinengue, une sorte de guérisseur. Ses remèdes – bains de plantes, prières, rituels – servent à soulager certains maux. Nous ne saurons jamais si l’infection était présente avant la pose de ce « remède » ou si elle est due à cette sorte de cataplasme. En tout cas, elle est bien là, et il faut la soigner !

Les urgences, la réalité des « mules »

Au bout de quelques jours, j’ai droit à mes premières gardes aux urgences. Certains patients, soupçonnés d’avoir ingéré des « boulettes » de stupéfiants, sont amenés par les gendarmes ou les douaniers de la PAF (police aux frontières) pour une radio de contrôle. Face au nombre élevé de ces « mules » – la Guyane et le Suriname sont tristement connus comme étant d’importantes plaques tournantes du trafic de drogue –, l’hôpital a mis en place un protocole de soins spécifique : surveillance des constantes en raison du risque important d’overdose en cas d’explosion d’une boulette dans le tube digestif ; et administration de laxatifs oraux. Après une première consultation médicale, nous devons garder le patient menotté et à jeun durant le temps de sa garde de vue, soit 48 heures. Passé ce délai, s’il n’a pas évacué ses boulettes, il est relâché mais immédiatement pris en charge par des gendarmes. Le procureur de la République peut alors décider de le remettre en garde à vue pendant 48 heures et de relancer le processus : hospitalisation jusqu’à l’évacuation complète des boulettes.

Aux urgences, vu la précarité et le chômage qui sévissent à Saint-Laurent-du-Maroni, les situations sont souvent complexes : des femmes surinamaises choisissent de traverser le fleuve pour accoucher en terre française ; certaines mères déposent leur enfant aux urgences dans un état critique et reviennent au bout de 48 heures après avoir fait les courses ; l’absence de couverture sociale pour beaucoup (n’ayant pas de papiers) ; le nombre de patients hospitalisés bénéficiant de la CMU ou de l’AME(4) ; les garimpeiros, ces chercheurs d’or brésiliens, souvent atteints de paludisme ; le nombre important d’évacuations sanitaires en hélicoptère vers Cayenne, Pointe-à-Pitre ou la France métropolitaine à cause d’un manque de praticiens et de structures spécialisés en Guyane… De plus, la Guyane n’étant qu’à cinq minutes de pirogue de Suriname, la question de la pression migratoire est complexe… Et certains peuples, à l’image des Bushinengués, ont encore du mal à trouver un équilibre entre modernité et coutumes passées. Pendant que je termine la préparation du van pour notre prochaine escale, Florence est bénévole à Médecin du monde… C’est là que nous apprenons une heureuse nouvelle : elle est enceinte de quelques mois ! Désormais, nous serons trois à bord du van pour la suite de notre aventure.

Bem-vindu Brasil

La sage-femme que Florence a consultée n’émettant aucune contre-indication à la poursuite de notre voyage, nous reprenons la route, direction le Brésil. Au sud de la Guyane, le fleuve Oyapock fait office de frontière avec le pays de la samba. Un pont, construit en 2011, relie les deux pays… mais il n’a pas encore été officiellement inauguré. Pour traverser le fleuve et passer la frontière avec notre véhicule, nous n’avons d’autre choix que de marchander pour prendre une « barque ». Après une heure de négociation et 20 minutes de traversée, nous posons enfin nos quatre roues motrices sur le sol brésilien. 120 km de piste en pleine forêt amazonienne nous séparent de Macapa, la prochaine grande ville. Les ennuis mécaniques nous tombent rapidement dessus, mais nous découvrons l’exceptionnelle solidarité et bienveillance de la population.

Nous avons rendez-vous à São Luìs avec João, un anthropologiste médical qui forme à l’université des étudiants en soins infirmiers et en médecine. Direction le sud pour traverser le fleuve Amazone : plus de 24 heures à bord du ferry pour atteindre l’autre côté du fleuve dans la ville de Belém. Professeur engagé, João connaît bien le système de santé brésilien et a une opinion assez tranchée sur la politique menée dans son pays. Il nous parle de la crise politique sans précédent que connaît le pays – une procédure de destitution pour corruption a été lancée contre Dilma Roussef, l’actuelle présidente de la République(5). La corrupção, nous explique-t-il, a un impact direct sur l’éducation et la santé de la population. Chaque état brésilien – le pays en compte 26 – peut gérer comme bon lui semble les fonds alloués par le gouvernement. Et souvent, en raison d’une opacité sur le mode de distribution, ces fonds n’arrivent pas en bout de chaîne. Ainsi, par manque de budget, les services de soins ont du mal à fonctionner et peu à peu, une médecine à deux vitesses s’est installée dans le pays.

Le « sistema unico de saude » (SUS), service de santé unique, permet un accès gratuit et universel aux services publics de santé qui regroupent médecins généralistes et spécialistes, et aussi en cas d’hospitalisation. Ainsi, les cotisations prélevées à la source sur le salaire des Brésiliens sont collectées par le gouvernement, puis redistribuées aux états et, enfin, aux municipalités. Dans les structures privées, les soins sont payants ; ils ne sont pas pris en charge par le SUS, mais peuvent l’être par le biais de polices d’assurance, souvent à un coût exorbitant. Le suivi de grossesse de Florence devra être fait tout au long de notre périple au Brésil : l’occasion d’étudier de près ce système de santé. Une infection urinaire la conduit d’ailleurs aux urgences de São Luìs. Le médecin urgentiste lui prescrit un bilan sanguin et un examen cytobactériologique des urines que nous réalisons dans l’enceinte de l’hôpital. À notre grande surprise, nous n’avons rien à payer : João nous explique que les soins sont gratuits dans ces structures publiques, y compris pour les étrangers. Nous allons ensuite récupérer les antibiotiques en ville, dans une pharmacie ; mais cette fois, on avance son pécule. Notre guide en profite pour signaler que depuis quelques années, les pharmacies sont un peu plus contrôlées : auparavant, il suffisait de présenter quelques réals – la monnaie locale – pour repartir avec le médicament de son choix, sans ordonnance ou contrôle.

Au Brésil, l’activité libérale n’existe pas : l’ensemble des professionnels de santé sont regroupés en centres de soins : médecin généraliste, infirmière, gynécologue, pédiatre, etc. Si, sur le papier, ce système semble plutôt performant, dans la pratique, c’est tout autre ! Parfois, comme il n’y a aucun médecin aux urgences, il faut revenir plus tard ou se rendre à un autre centre. Il arrive aussi que l’hôpital n’ait pas les traitements prescrits par le médecin, ou le matériel nécessaire pour un examen. Les résultats des examens sanguins de Florence ne seront disponibles qu’au bout d’un mois, et l’échographie est faite dans un cabinet privé ; le centre de soin public ne disposant pas d’échographe.

Fortaleza, le rire des enfants

Nous terminons notre séjour à São Luìs, le temps de remercier João et sa famille pour leur accueil. Prochaine étape, la grande ville de Fortaleza où nous serons hébergés chez Lucilia, une obstetric nurse (sage-femme), enseignante à l’université. Sur place, nous rencontrons Angel, étudiante infirmière en 3e année, qui fait partie d’un programme « d’humanisation des soins » : une approche qui considère l’humain dans sa globalité pour offrir une approche holistique, sans se limiter aux soins techniques. Ce week-end, elle revêtira son costume de clown à l’hôpital des enfants de Fortaleza pour l’ONG Risonhos. Nous lui proposons de photographier les enfants et de leur offrir des clichés en souvenir. Construit sur deux étages, l’hôpital des enfants de Fortaleza est un établissement vétuste, comme en témoignent les murs du rez-de-chaussée. L’air chaud est difficilement respirable et de larges ventilateurs tournent à plein régime pour essayer de rafraîchir les jeunes patients et leurs parents. Nous rejoignons la troupe de l’ONG qui a sorti les trousses de maquillage et les déguisements colorés. Une fois les tenues enfilées, nous assistons à un curieux rituel : la troupe se met en cercle et le responsable prononce un discours incantatoire sur le programme du jour, suivi d’une minute de silence qui sert à se concentrer et à s’imprégner de son personnage. Les nez rouges sont enfilés : désormais, il faut les appeler par leur nom de scène ! En bons reporters, nous les suivons caméra au poing. Très vite, la magie opère : des sourires irradient le visage des enfants. Raphaël, 5 ans, nous suit à la trace, si bien qu’on finit par lui confier notre caméra pour qu’il apprenne à filmer. D’abord craintifs, les enfants hospitalisés finissent par se prêter au jeu.

Aldeia Da Paz, au nom de l’accueil

Pirénopolis sera notre dernière étape avant le retour en France. À quelques encablures de la capitale, nous nous rendons à Aldeia Da Paz pour rencontrer Sœur Maria, une religieuse canadienne responsable de l’établissement. Cet institut, tenu par une dizaine de religieuses, accueille des enfants des rues des quartiers alentour et des femmes âgées abandonnées, désorientées et sans papier. Personne ne les recherche ni ne les attend, cet institut est donc leur dernier refuge.

Sœur Maria nous propose de participer à un atelier de danse thérapie animé bénévolement par Pio Campo, un chorégraphe italien. Le lendemain, nous le retrouvons dans la pièce principale avec les résidentes. L’iPod branché à une enceinte, il lance une musique latine assez rythmée. Dès les premières notes, les corps recroquevillés s’ouvrent progressivement. Cette séance est remplie d’une énergie positive que nous tentons d’immortaliser en photos. Les tensions présentes au début s’effacent et le corps se délie, les préoccupations sont plus légères. Nous profitons de ce moment pour réaliser des portraits que nous leur offrons… Leur sourire illuminera la fin de cette aventure brésilienne.

1- Un établissement plus spacieux verra le jour en 2017.

2- Cette maladie héréditaire affecte les globules rouges, et se manifeste par une anémie, des crises douloureuses et un risque accru d’infections.

3- Causée par des piqûres d’insectes (les phlébotomes), elle provoque des affections cutanées ou viscérales et peut être mortelle.

4- L’aide médicale de l’État (AME) vise à garantir l’accès à la santé pour les personnes en situation irrégulière. Pour en bénéficier, il faut justifier d’une présence de 3 mois ou plus sur le territoire français, ou faire une demande de soins urgents.

5- Le 12 mai 2016, la présidente brésilienne a été destituée par le Senat et sera jugée pour maquillage des comptes publics.

FICHE D’IDENTITÉ

Des soignants globe-trotteurs

Entre Yohan et Florence, c’est l’histoire d’une passion… ou de plusieurs ! S’ils décident de démarrer leur carrière ailleurs qu’en France, c’est en baskets et à bord de leur van qu’ils vont à la rencontre des peuples, des modes de vie, des pratiques soignantes des quatre coins du monde. Leurs passions ? La photographie, les voyages… Un projet à deux (à trois même depuis mai 2016) que les créateurs de l’association « Care conception through the world » partagent sur leur blog www.floetyo.com.

Géographie et démographie

Brésil

→ Superficie : 8 511 965 km2.

→ Capitale : Brasilia.

→ Nombre d’habitants : 204 259 812 (2015).

→ Frontières : France (département de la Guyane), Suriname, Guyana, Venezuela, Colombie, Paraguay, Bolivie, Pérou, Uruguay et Argentine.

→ Dépenses de santé par habitant (2013) : 3 881 real (1 euro = 4 real).

→ Nombre de médecins par 1 000 habitants (2013) : 1,90.

→ Prévalence de lobésité (2013) : 16,2 %

→ Espérance de vie à la naissance (2013) : 73,53 ans.

Guyane

→ Superficie : 83 533 km2.

→ Chef-lieu : Cayenne.

→ Nombre d’habitants : 206 000 (2006).

→ Infrastructures publiques : CH doté d’un service psychiatrique à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni, un centre médico-chirurgical à Kourou, une antenne de l’Institut Pasteur à Cayenne, trois cliniques privées et un centre de santé dans chaque commune.

→ Vaccinations : fièvre jaune, paludisme.

→ Couverture sociale : sécurité sociale et allocations familiales comme en France.

PROFESSION

La fonction d’IDE au Brésil

Il faut compter cinq d’études pour devenir infirmièreau Brésil : un cursus universitaire, soit dans une université publique (entièrement gratuite, mais uniquement accessible sur concours) ou dans une université payante (accessible sans concours).

Les assistantes infirmières, elles, suivent deux ans d’études et ont plus ou moins les mêmes prérogatives que les aides-soignantes françaises, à la différence qu’elles peuvent également réaliser des soins techniques : prises de sang, glycémies capillaires, injections d’insuline, etc.

L’IDE brésilienne a davantage un rôle d’encadrement, au même titre qu’une cadre de santé en France. Sept ans d’études sont nécessaires pour devenir sage-femme comme Lucilia : d’abord le cursus d’infirmière, puis une spécialisation de deux ans.