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→ L’intérim coûte cher aux établissements hospitaliers. Rien que pour le personnel médical, la facture s’élèverait à 500 millions d’euros par an, d’après le rapport parlementaire remis en 2013 par Olivier Véran, ex-député (PS) de l’Isère, et médecin hospitalier. Pas étonnant, donc, que le secteur du remplacement temporaire hospitalier soit, à son tour, en passe d’être « ubérisé ». S’inspirant du modèle qui a fait le succès des voitures de tourisme avec chauffeur, Vacation soignants offre de mettre directement en relation employeurs et vacataires. Ces derniers s’inscrivent et postulent gratuitement aux vacations, tandis que les établissements, eux, doivent s’acquitter d’un abonnement mensuel pour poster leurs annonces et recontacter les candidats. Les contrats et la rémunération sont gérés par le binôme employeur/employé, le site se contentant de les mettre en contact, de proposer un système d’alerte par mail et SMS et une gestion centralisée des plannings. Contrairement à une entreprise d’intérim, aucune commission n’est prélevée. À charge pour les employeurs, en revanche, de vérifier les diplômes et compétences des postulants… Lancée il y a un an, la plate-forme compte plus de 2 500 vacataires inscrits, uniquement des infirmières et des aides-soignantes. Mais la start-up ambitionne de s’attaquer au marché du remplacement médical. Le site ne s’adresse pour l’instant qu’aux soignantes souhaitant exercer en Ehpad, centres de dialyse ou SSR. Et pour cause : les établissements actuellement abonnés au service appartiennent tous au secteur privé.