La qualité des hôpitaux suisses ne vaut pas son coût, selon le dernier rapport du préposé fédéral helvète à la surveillance des prix.
Des soins de qualité moyenne, qui coûtent « extrêmement cher » : c’est le constat lucide que fait Stefan Meierhans
Autre constat : si le nouveau système de financement hospitalier à la prestation, en vigueur depuis début 2012, incite au raccourcissement des séjours en soins aigus, passés de 5,9 jours en moyenne en 2008 à 5,4 jours en 2013, il n’a pas eu d’effet sur la qualité des soins. C’était pourtant là un des objectifs assignés à la réforme, tout comme le renforcement de la concurrence des prix et une plus grande transparence dans le calcul des coûts. Fort de ces constats, Stefan Meierhans, que ses concitoyens surnomment « Monsieur Prix », recommande d’améliorer l’évaluation de la qualité des soins d’une part, notamment en obligeant tous les hôpitaux et cabinets médicaux à y participer, et le rapport prix-prestations d’autre part. Et de pointer « la densité d’hôpitaux : on a plus de 150 cliniques de soins aigus en Suisse », souligne-t-il, ce qui induit que « des opérations compliquées » soient réalisées « en nombre rela?tivement limité » alors qu’« une grande quantité d’opérations du même genre augmente la qualité », ce qui plaiderait pour « une structure plus concentrée dans notre pays »
1- « Qualité des soins et niveau des coûts des hôpitaux suisses en comparaison internationale », 25 août 2016, 15 pages.
2- L’OCDE compte 35 États membres sur quatre continents, à l’exception de l’Afrique et de l’Antarctique.
3- Toutes les citations de Stefan Meierhans sont tirées d’une interview diffusée le 26 août sur RTS.