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→ Particulièrement exposés aux risques psychosociaux, les professionnels de santé se trouvent souvent démunis face à leur propre souffrance physique et psychique. Constatant un déni individuel et parfois collectif sur le mal-être des soignants au travail, le Collège français des anesthésistes-réanimateurs a créé la commission Smart (santé des médecins anesthésistes-réanimateurs au travail) en 2009, suite aux suicides de trois médecins anesthésistes-réanimateurs. Elle vise à informer sur les conséquences et pathologies du mal-être, et propose des outils concrets de prévention et de prise en charge. Depuis 2013, en partenariat avec le Syndicat national des infirmiers anesthésistes, la commission Smart a développé un dispositif complet à destination des professionnels de l’anesthésie-réanimation : accès anonyme et gratuit à une écoute téléphonique d’orientation par un psychologue clinicien (numéro vert :0 800 00 69 62), e-chat, réseau addictologie, fiches pratiques et autotests, à réaliser individuellement ou en équipe (sur le burn-out, l’anxiété, le harcèlement, la fatigue, l’addiction au travail…). Il ne s’agit en aucun cas d’établir un diagnostic médical, mais de contribuer à révéler un état ou un comportement préoccupant et d’ouvrir des perspectives pour une prise en charge adaptée. Un outil que les soignants se sont appropriés : depuis leur lancement en octobre 2013, cinq tests sont réalisés en moyenne chaque jour, rapporte Max-André Doppia, président de la commission. Sous l’impulsion du ministère, Smart s’ouvre aujourd’hui à l’ensemble des spécialités médicales. Le dispositif est accessible en ligne : cfar.org/sante-au-travail-smart/