Après la mobilisation du 24 septembre dernier, les infirmières ont ressorti leurs banderoles, le 8 novembre, sous le slogan « Soigne et tais-toi », répondant à l’appel de 16 syndicats et organisations. Une première depuis 30 ans… Ce ne fut pas (encore) la grande vague blanche que l’on imaginait mais, tout de même, une manifestation suivie dans de nombreuses villes de France, bien relayée dans les médias et les réseaux sociaux, et ce, malgré l’onde de choc qu’a provoquée le jour même l’élection de Donald Trump. Ce ne fut pas non plus un cortège totalement unitaire qui a battu le pavé. Mais tout de même, au-delà des revendications plus spécifiques des uns et des autres – Ibode, Iade, puéricultrices, étudiants, etc. –, ce fut un cri unanime pour dire combien la situation au sein des établissements – qu’ils soient hospitaliers ou médico-sociaux, publics ou privés – est souvent au bord de la rupture. En attestent les grèves durant plusieurs mois dans certains hôpitaux, révélées à cette occasion et passées inaperçues
1- Grève de la consultation gynécologie de l’hôpital Purpan, à Toulouse, grève illimitée aux urgences du Chu de Rennes depuis juin 2016…