En plus de garantir des lits disponibles dans les hôpitaux, la gestion de l’épidémie de grippe saisonnière amène les autorités à réfléchir à l’obligation vaccinale des soignants.
Nous avons reçu beaucoup de personnes âgées avec des symptômes grippaux », témoigne Nathalie Couturon, cadre de santé au service des urgences du centre hospitalier d’Argenteuil (95). Leur prise en charge s’est avérée difficile avec des temps d’attente souvent longs, notamment parce que « beaucoup de patients doivent être couchés, ajoute-t-elle. Certains jours, la salle des brancards a été remplie, tout comme des salles périphériques. C’est difficile pour les soignants dont le nombre a été renforcé. »
Entre les 2 et 8 janvier, 784 000 personnes
L’intensité de cette grippe saisonnière soulève la question de la vaccination. Le directeur général de la santé, Benoît Vallet, estime qu’un effort est à fournir de la part des soignants. Il a fait savoir que le sujet de l’obligation vaccinale serait abordé cette année. Pour Karim Mameri, secrétaire général de l’Ordre national des infirmiers (ONI), « la responsabilité des soignants est réelle et l’obligation vaccinale n’est pas à exclure ». Mais, au préalable, des décisions doivent selon lui être prises par les pouvoirs publics : le gouvernement doit davantage cibler les soignants lors des campagnes d’information sur la vaccination et permettre un élargissement des compétences infirmières dans le champ de la vaccination grippale, notamment vis-à-vis de l’entourage des personnes vulnérables afin d’avoir un impact direct sur le nombre de personnes contaminées.
1- Bulletin du réseau Sentinelles du 11/01/17, n° 2017s01 (données du 02 au 08/01/17).