Une renaissance. Celle de Lucie, une mère célibataire, guérie d’un cancer du sein, et qui craint à toute minute une récidive. Résultat, elle ne s’amuse plus, ne voit plus personne, ne parvient pas à tourner la page… Mais aussi, celle de l’humoriste Florence Foresti, qui interprète là un rôle aux antipodes de son registre habituel, mais en même temps, un rôle qui lui colle à la peau. Presque comme une seconde peau dont elle doit s’affranchir.
Mais voilà, comment s’aimer et s’accepter quand on a été malade, quand on se retrouve dans cet « après », où tout le monde semble avoir avancé, sauf soi ? Où les semaines ne sont plus rythmées par les rendez-vous médicaux, mais par un sentiment de vide, d’inutilité… Comment surmonter ses complexes et accepter son corps quand celui-ci n’a longtemps été qu’un objet de soin. Loin du plaisir, de la séduction. Et puis, il y a un homme… Clovis, interprété par Mathieu Kassovitz, grand dragueur qui finit sur le canapé à côté d’elle en boîte de nuit, alors qu’il veut aborder sa sœur. Un brin romantique, un brin poignant, ce magnifique film d’Anne-Gaëlle Daval est lumineux. Car pour se réapproprier son corps, Lucie va se lancer dans des cours d’un genre particulier, guidée par Nicole Garcia, sublime en prof de danse… De plus belle célèbre la femme, le corps féminin, les courbes, les formes, même quand on n’en a plus… Un ultime souffle de vie. Une vraie mise à nu.
De plus belle, en salles le 8 mars.