S’inspirant de la tenue des religieuses, l’uniforme de l’infirmière était de couleur noire, symbole de dignité et d’autorité. Étant au plus proche des patients, sa tenue suit étroitement celle du médecin : tablier blanc sur robe noire ou sombre. La coiffe est alors un signe de respectabilité sociale.
Dans la lignée des recherches de Louis Pasteur sur les microbes, on réclame que les tenues soient bouillies à la fin de chaque journée. Or, en l’absence de fixateur de couleurs, le noir devient marron… Le coton non-teint est donc adopté. Le blanc devient garant de la qualité des soins. Un tablier plat à bavette est porté sur la blouse. Le voile doit cacher l’ensemble des cheveux, la jupe est raccourcie et les chevilles sont apparentes.
Cintrée à la taille, coupée au-dessus du genou, et à manches courtes, la blouse s’ouvre sur le devant et permet le port d’une ceinture. C’est la tenue qui fait naître le fantasme de l’infirmière ! Plus légère et plus simple à entretenir, la blouse en polyester coton est pourtant critiquée en raison de sa transparence. Le voile est un simple carré de mousseline, porté de plus en plus court, et qui dégage le front.
La tunique-pantalon fait son apparition. Plus fonctionnelle et unisexe, elle bouleverse le système hospitalier. Il n’existe plus une seule tenue d’infirmière mais plusieurs, alors que les métiers se spécialisent. On décide d’introduire la couleur pour humaniser davantage le soin : le bleu ou le vert pour le bloc (les plus neutres), le rose pour les métiers de l’enfance, le jaune, les rayures…