Le tout nouveau Syndicat national des infirmiers de bloc opératoire - le Snibo - vient de voir le jour, a annoncé l’Unaibode le 6 avril. La défense des intérêts de la profession passe ainsi à la vitesse supérieure.
La création de ce syndicat était de plus en plus réclamée, souligne Brigitte Ludwig, présidente de l’Unaibode(1). Surtout depuis la parution de nos actes exclusifs, en janvier 2015. Parmi les plus jeunes notamment, on a senti une évolution : si les compétences de la profession sont désormais établies, quid au niveau de la reconnaissance salariale ? » Les mobilisations infirmières de ces derniers mois ont donné plus d’écho à cette revendication et accéléré la création du Snibo.
À la différence de l’association, également représentative de la profession mais davantage positionnée sur l’exercice et la qualité des pratiques et des soins, le syndicat, lui, agira sur un « terrain » plus large. Il s’attachera à faire émerger « un statut qui reconnaisse les infirmières de bloc », insiste Brigitte Ludwig. En termes financiers, notamment. Un syndicat aura probablement plus de poids pour négocier une grille salariale spécifique avec le ministère de la Santé, comme ce fut le cas pour les Iade.
Le Snibo visera aussi l’amélioration des conditions de travail des infirmières de bloc. La présidente de l’Unaibode évoque ainsi les astreintes, le travail de nuit ou le dimanche, ou encore la tendance à ne plus prévoir deux Ibode par salle, voire à faire intervenir une Ibode sur plusieurs salles en même temps… Le nouveau syndicat, issu d’une décision du conseil d’administration de l’Unaibode, sera indépendant, assure l’association. L’élection du bureau du Snibo(2) aura lieu en mai, « dans le timing du congrès annuel », indique Brigitte Ludwig, qui précise ne pas viser sa présidence.
1- L’Union nationale des associations d’infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État.
2- La page Facebook et le compte Twitter seront créés en mai.