UNE ÉPIDÉMIE SILENCIEUSE

Asthme, rhinite, dermite… les pathologies dues aux allergies, encore rares il y a quelques dizaines d’années, sont aujourd’hui en constante augmentation, sous l’effet notamment de facteurs environnementaux. Prenons les allergies respiratoires, elles ont triplé en trente ans et représentent 50 à 80 % des asthmes. Tout aussi inquiétant, elles se complexifient, associant plusieurs maladies chez un même patient (asthme, dermite atopique, allergie alimentaire). Et les prises en charge sont souvent bien tardives, augmentant les possibilités d’évoluer vers une maladie plus sévère ou à risque anaphylactique. Or, les maladies allergiques peuvent nuire fortement à la qualité de vie des individus, les poussant à restreindre leurs activités, leur vie sociale, sans oublier le vécu émotionnel… Et cela dès le jeune âge. Face à ce tableau, le rôle des infirmières peut s’inscrire à différents niveaux, essentiels. Il peut s’agir de relayer l’information - précautions à prendre, reconnaissance des symptômes… - à tout moment, à la sortie d’une consultation avec l’allergologue, à l’école… Ou de proposer des séances d’éducation thérapeutiques, trop peu suivies.