L'infirmière Magazine n° 384 du 01/07/2017

 

FORMATION

ACTUALITÉS

SALON INFIRMIER

Isabel Soubelet  

Intégrer la culture de la prévention des risques dès la formation initiale est une réflexion nécessaire afin d’aider les professionnels en devenir à se construire.

Dans le secteur de la santé, ce n’est pas la culture de l’erreur qui domine mais celle de l’infaillibilité, note Cyrille Lespagnol, cadre de santé à l’Ehpad La Cerisaie à Gagny (93), intervenant au Salon Infirmier. Nous sommes dans une culture de la faute et non de l’erreur. Il est nécessaire d’analyser l’erreur en situation de travail, au sein d’une équipe voire d’un service, afin de mettre en place les actions correctives qui s’imposent pour empêcher la récurrence. » Au quotidien, ce n’est pourtant pas aussi simple : « Il est important que l’étudiant puisse verbaliser et expliquer son erreur, car elle doit être travaillée d’un point de vue de l’apprentissage », explique David Naudin, cadre formateur et doctorant à l’Université Paris 13. Par peur de la sanction ou pour éviter de pointer les dysfonctionnements, le silence est souvent de mise… Philippe Bourrel, directeur des soins et de la qualité au CH de Cholet (49), est convaincu « qu’il faut mettre en place une culture de la prévention des risques dès la formation initiale. Quand on est étudiant, il faut pouvoir utiliser les erreurs positivement et apprendre à les traiter. Il faut mettre en place une culture positive de l’erreur ».

Langage commun

De son côté, Nicole Tagand, IDE spécialisée dans les plaies chroniques à l’hôpital de la Conception à Marseille (13), milite pour l’instauration d’un kit plaies chroniques en formation initiale. « Il faut adopter un langage commun, un vocabulaire simple avec des termes adaptés à la transmission, sur la base d’échelles scientifiques avec des éléments objectifs. »

Articles de la même rubrique d'un même numéro