Le déploiement national de la méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie (Maia) a fait naître la fonction de gestionnaire de cas. Un rôle déterminant dans la réussite de la méthode.
La méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie (Maia), dont les premières expérimentations ont été conduites en 2009 dans le cadre du 3e plan Alzheimer, s’est généralisée en 2011. Aujourd’hui, elle couvre 98 % du territoire français avec 352 dispositifs. Fin 2016, 35 % étaient portés par des conseils départementaux, 33 % par des acteurs de la coordination (centres locaux d’information et de coordination, réseaux de santé), 12 % par des établissements de santé. Le reste, par des communes, des mutuelles… Objectif : accompagner des personnes âgées de 60 ans et plus, en perte d’autonomie, et leurs aidants. Au cœur de ce dispositif : le gestionnaire de cas.
Après une formation initiale de travailleur social, infirmier, ergothérapeute, psychologue, complétée par l’obtention d’un diplôme interuniversitaire « gestion de cas », son rôle est de coordonner les interventions adaptées aux besoins des personnes âgées en perte d’autonomie. Une situation souvent complexe. Et ce n’est pas un vain mot comme en témoigne Assia Boulajaj, venue présenter les rouages de son métier au Salon Infirmier. Pour cette IDE de formation, gestionnaire de cas à la Maia Seine-Saint-Denis Sud-Est, le quotidien est varié : « L’idée est de faire appel aux compétences de chacun et aux ressources spécifiques du territoire. C’est clairement un rôle de lien. Je peux aussi bien rencontrer le médecin généraliste, l’évaluateur d’aide personnalisée d’autonomie, un service social départemental ou un service de protection juridique. Nous reconstituons une équipe de soins en fonction de chaque patient et des situations. Et le choix se fait dans le cadre d’une concertation et d’une décision partagée. » Une nouvelle méthode de travail.