Un cri du cœur. Voilà comment résumer cet ouvrage… Anne Bert est atteinte de la sclérose latérale amyotrophique. Ce roman, reflet de sa lutte contre la maladie, est habité par la nostalgie. Celle de devoir mourir hors-la-loi, hors des murs car la loi française n’autorise pas l’euthanasie… Ce qu’elle veut ? Créer « librement [sa] propre fiction de la mort. Loin de celles de certains médecins, de certains conservateurs, qui affirment que la vie doit être vécue jusqu’au bout de l’enfer ».
Elle l’a fait : elle est morte le 2 octobre dans un service de soins palliatifs en Belgique. « La mort n’est que fiction. Et dans celle que je m’invente, il n’y a pas de place pour les regrets vains. »
Ce dernier été a été son dernier.
Le tout dernier été, Anne Bert, éd. Fayard, 15 €