ELLES FONT BAISSER LA TENSION

En France, les protocoles de coo pération Asalée permettent aux IDE de s’impliquer dans le suivi des patients à risques cardio-vasculaires. En Chine, elles gèrent aussi le suivi des patients hypertendus dans des centres de santé. La prise en charge a fait l’objet d’une étude parue dans l’International journal of nursing studies. Des patients hypertendus avec une tension artérielle non contrôlée⁽¹⁾ ont été répartis dans deux groupes pour un essai randomisé. Ceux du groupe témoin ont reçu les soins ha bituels, et ceux du groupe d’étude ont suivi un programme de douze se maines de gestion par quatre IDE formées, à raison de visites d’éducation thérapeutique à domicile et d’entretiens téléphoniques deux fois par semaine, ainsi qu’un suivi de la pression artérielle comprenant un adressage du patient vers un médecin en cas d’anomalie.

Pas de miracles à venir

Les résultats ont été évalués à trois étapes : à l’entrée dans le programme, immédiatement à la fin et quatre semaines après. Ont été me surées la tension artérielle, l’adhésion du patient aux traitements, sa qualité de vie et sa satisfaction. Une baisse significative de la pression artérielle a été mise en évidence chez les patients du groupe d’étude : la pression systoli que a diminué de 14,37 mmHg (contre 5,10 dans le groupe témoin), et la pression diastolique de 7,43 mmHG (contre 2,69 dans le groupe témoin). Ces patients ont aussi montré un meilleur niveau d’adhésion aux traitements. En revanche, aucune différence n’a pu être prouvée au niveau de la qualité de vie. Les auteurs de l’étude en ont conclu que « le modèle de gestion de l’hypertension piloté par l’infirmière est réalisable et efficace pour améliorer l’état de santé des patients dont l’hypertension n’est pas contrôlée ». Cependant, les IDE chinoises ne pourront pas faire de miracles. Se lon l’OCDE⁽²⁾, en 2015, le pays n’avait que 2,5 IDE pour 1 000 habitants. C’est quatre fois moins qu’en France. Or, selon une étude publiée en novembre dans The Lancet, plus d’un adulte chinois âgé entre 35 et 75 ans souffre d’hypertension. Et seulement un patient sur 20, traité pour son HTA, est contrôlé.