HOP POP POP VERS L’HAD

Faciliter la sortie du patient par une bonne communication, c’était le fil rouge de la Journée annuelle de l’Espace de réflexion éthique de Bretagne, organisée à Brest en décembre dernier⁽¹⁾. « On connaît les risques du sujet, résumait Jean-Michel Boles, directeur de l’Ereb. C’est d’être dans le protocole en oubliant la réalité des usagers. » Parmi les actions du CHRU de Brest figurait un objectif : annoncer, « dans des délais raisonnables », une date probable de sortie et la partager le plus possible. Le tout grâce à un outil simple : un tableau dans chaque chambre, où figure la date de sortie, à destination des soignants et de la famille.

Pour les situations complexes, le CHRU teste, depuis février 2017, un autre dispositif : la plate-forme opérationnelle de parcours (POP). Ce service interne à l’hôpital, composé de deux infirmiers coordonnateurs, d’une assistante sociale et d’un médecin, fait le lien entre le service et les professionnels qui prendront en charge le patient durant l’HAD⁽²⁾. Il est consulté automatiquement au 14^e jour d’hospitalisation. « Nous repérons les situations compliquées et nous organisons un retour à domicile sécurisé », explique Ronan Cossec, infirmier coordonnateur. Ce qui permet aux soignants du CHRU d’avoir « une personne ressource ». Pour Laurence Jullien-Flageul, directrice des soins au CHRU, il s’agit « d’avoir un processus de sortie le plus vertueux possible ». Depuis sa mise en place, la POP a permis de doubler le nombre de patients pris en charge en HAD, jusqu’à 80 par mois fin 2017, contre 25 par mois, en moyenne, en 2016.