Depuis le 1er janvier dernier, onze vaccins sont obligatoires pour les nouveau-nés. Une mesure qui suscite des interrogations de la part des parents. Mais les autorités assurent que les soignants seront accompagnés pour y répondre au mieux.
La mesure est passée : tout enfant né après le 1er janvier 2018 devra désormais, en plus des vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite déjà obligatoires, recevoir les vaccins contre la coqueluche, la rubéole, la rougeole, les oreillons, l’hépatite B, Haemophilus influenzae B, le pneumocoque et le méningocoque C. En cas de manquement, les parents ne pourront pas inscrire leur enfant en collectivité, d’autant que des contrôles auront lieu dès le mois de juin prochain.
Pour déminer les inévitables polémiques, le ministère des Solidarités et de la Santé a mis l’accent sur la communication. Et les professionnels de santé, qui font face depuis plusieurs mois aux questions des parents, n’ont pas été oubliés. « Nous allons donner pour consigne aux agences régionales de santé d’organiser pour eux des réunions avec Santé publique France », indique-t-on au cabinet d’Agnès Buzyn. Ces réunions démarreront dès les premiers mois de 2018 et chaque région en organisera « autant qu’elle le souhaite », assure le cabinet.
L’avenue Duquesne souhaite, par ailleurs, utiliser la Semaine européenne de la vaccination(1) pour accentuer sa communication à destination des soignants. Un document sera élaboré pour les aider à répondre aux parents qui doutent de la vaccination. Ces sept jours seront aussi l’occasion de lancer une version « professionnels de santé » du site institutionnel Vaccination-info-service.fr.
Mais, comme on ne peut pas espérer que les patients attendent sagement la semaine de la vaccination pour poser leurs questions, le ministère conseille aux soignants d’aller d’ores et déjà faire un tour sur ce site : on peut y télécharger et y commander des brochures gratuites pour les distribuer aux parents dubitatifs.
1- Du 23 au 29 avril prochains.