Dévoilée le 8 mars dernier, une enquête de l’Institut Opinionway révèle que si cette pathologie semble mystérieuse pour le grand public, elle l’est (un peu) moins pour les soignants.
La schizophrénie touche environ 600 000 personnes en France mais est-elle bien connue des Français ? C’est la question à laquelle tente de répondre le Baromètre national de la schizophrénie, élaboré par l’institut Opinion Way pour le compte du laboratoire Janssen et des associations Unafam, Promesses et Fondation Pierre-Deniker.
Réalisée de décembre 2017 à janvier 2018, l’enquête explore les perceptions des Français(1), de généralistes, pharmaciens, IDE et psychiatres(2). Patients et aidants ne sont cependant pas oubliés (deux échantillons non représentatifs).
Hormis les patients et aidants, tous sous-estiment la prévalence de la maladie. Seuls 5 % des Français peuvent citer l’ordre de grandeur exact, d’environ une personne sur 100. Les généralistes et les pharmaciens s’en tirent à peine mieux (15 %). Les IDE ont 25 % d’estimations correctes, derrière les psychiatres (61 %).
Quand 18 % des Français pensent mal connaître la pathologie, les IDE, dont 60 % s’estiment bien informées (contre 52 % de généralistes et 29 % de pharmaciens), sont les mieux documentées après les psychiatres. Enfin, la schizophrénie est perçue comme dangereuse pour les autres par 83 % des Français, 77 % des généralistes et 90 % des pharmaciens. Un chiffre qui tombe à 68 % pour les IDE, qui se rapprochent encore des psychiatres (31 %), lesquels l’assurent : la schizophrénie est avant tout dangereuse… pour les malades.
1- Un échantillon représentatif de 1 102 personnes.
2- Un échantillon représentatif de 100 personnes par profession.