Le secteur sanitaire, social et médicosocial privé à but non lucratif se porte bien, si l’on en juge par le nombre d’employés. C’est du moins ce qu’on peut déduire d’une enquête à grande échelle dévoilée début mars.
Dans le secteur sanitaire, social et médicosocial privé à but non lucratif, il y a eu, entre 2012 et 2017, 12 % d’employés de plus. Voilà le principal résultat de l’enquête(1) dévoilée le 6 mars par Unifaf, l’organisme qui collecte les fonds de la formation professionnelle dans la branche, et relayée par l’agence APMnews. Elle révèle que le plus gros contingent des 785 000 employés de la branche (39 %) travaille auprès des personnes handicapées. Viennent ensuite les établissements sanitaires (CH, soins de suite et réadaptation, centres de lutte contre le cancer, etc.) (21 %) et ceux qui prennent en charge les personnes âgées (17 %).
Les auteurs soulignent que le secteur est « particulièrement diver sifié » avec « plus de 90 métiers différents en son sein ». Les aides-soignants sont les plus nombreux (11 % des effectifs), mais les IDE ne sont pas en reste : elles représentent 7 % du total. Dans tous les métiers, Unifaf relève de forts besoins de main-d’œuvre. La branche constitue en effet un « secteur d’avenir » : c’est « l’un des plus importants pourvoyeurs d’emplois avec la métallurgie, le bâtiment et l’hôtellerie-restauration ».
Mais ce succès ne va pas sans désavantages, car il est de plus en plus difficile de recruter. En cause : l’isolement géographique de certains établissements, mais aussi l’image défavorable dont souffrent certains des métiers de la branche, qui impliquent un contact avec des publics difficiles. Autre défi, le vieillissement du personnel : 22 % des salariés ont plus de 55 ans, ce qui laisse présager selon l’étude « une vague massive de départs à la retraite d’ici 2025 ». Bref, le secteur se porte bien, mais la pénurie de main-d’œuvre n’est pas loin.
1- Cette enquête a été réalisée par l’Institut BVA auprès de 8 000 structures, regroupant 22 000 établissements.