FORMATION
PRISE EN CHARGE
Claire Manicot* Jean-Pierre Bastié**
*Infirmier expert en urologie, coordonnateur
de soins à l’hôpital Rangueil de Toulouse (31)
et vice-président de l’association française
des infirmières et infirmiers en urologie (AFIIU)
L’accompagnement infirmier autour de l’incontinence urinaire a de multiples facettes tant les parcours de soins diffèrent d’une femme à l’autre.
Un changement des habitudes de vie peut éviter ou limiter une incontinence urinaire. Les conseils et bonnes pratiques à livrer aux patientes et à suivre.
→ Respecter le besoin d’uriner : il est important d’aller aux toilettes quand le besoin se fait sentir. Cela paraît évident et pourtant, de nombreuses personnes repoussent ce moment. De la sorte, les muscles du périnée et les sphincters de l’urètre sont trop souvent anormalement sollicités ce qui peut les affaiblir.
Dès le plus jeune âge, il faut apprendre à respecter ce besoin d’élimination urinaire. À l’école primaire ou au collège, parce que les toilettes sont sales, parce qu’il n’y a pas de papier, parce qu’ils ne peuvent pas quitter la classe, certains enfants se retiennent, ce qui peut entraîner des fuites, mais aussi des infections urinaires, des douleurs abdominales et une constipation chronique. Il est donc recommandé aux parents de surveiller le comportement de leur progéniture et de demander, via les associations ou l’infirmière scolaire, des solutions pour que les WC soient accessibles et propres.
À l’âge adulte aussi, il est utile de s’interroger sur ses habitudes, en raison d’une vie menée au pas de course, tant sur le plan privé que sur le plan professionnel. Les infirmières, parce qu’elles courent dans les couloirs pour distribuer les médicaments ou faire des pansements, repoussent le moment d’aller aux toilettes ; elles sont invitées à modifier ces habitudes pour leur santé.
→ Un habillement pratique : on recommande de porter des sous-vêtements en coton, moins sujets à la transpiration, et d’éviter les vêtements trop serrés autour de la taille. Pantalon, collants, lingerie gainante ou amincissante favorisent une hyperpression abdominale et périnéale et peuvent ralentir l’accès aux toilettes en cas de fuites par urgenturie ou bien chez les personnes âgées ayant des difficultés à se mobiliser.
→ Une hydratation suffisante : une femme sujette à des fuites urinaires sera tentée de réduire ses apports hydriques. Cela aura pour effet de diminuer la fréquence des mictions mais pas l’incontinence urinaire et d’entraîner des symptômes tels que la soif, la constipation et des céphalées. L’attitude à promouvoir est d’avoir une hydratation suffisante répartie équitablement dans la journée. La réduction de consommation de thé et de café (pas plus de deux à trois tasses par jour) semble en revanche préserver la vessie du risque d’instabilité lié à l’absorption de caféine.
→ Un éventuel sevrage tabagique : il n’est pas établi que le tabagisme aggrave l’incontinence urinaire. En revanche, la toux du fumeur est un facteur de risque qui pourra motiver un sevrage tabagique.
→ Optimiser l’alimentation :
• Lutter contre la constipation est recommandé en consommant des aliments riches en fibres (fruits, légumes, céréales) et en évitant le chocolat. En effet, la constipation, en entraînant une pression abdominale, serait un facteur de risque de l’incontinence urinaire. Il sera utile de rappeler d’aller à la selle quand le besoin se fait sentir et, en cas de dyschésie, d’utiliser aux WC un petit tabouret pour surélever les genoux et favoriser ainsi un relâchement périnéal.
• Réduire le poids si besoin permet d’améliorer l’incontinence urinaire de façon très significative, notamment chez la femme obèse qui a une pression intra-abdominale plus élevée que la moyenne. Avant d’envisager un traitement de l’incontinence, il est important de favoriser la perte de poids. Pour information, le taux de succès des bandelettes sous-urétrales chute de moitié chez les personnes obèses.
→ Une activité physique régulière : il est recommandé de faire du sport régulièrement (trente minutes par jour) pour entretenir l’ensemble de ses muscles, périnée compris, et d’une manière générale, pour prévenir la survenue de maladies chroniques. Toutefois, il faut noter que certains sports mettent à mal les muscles du plancher pelvien en exerçant des pressions brutales : course à pied, trampoline, gymnastique acrobatique, aérobic, saut de haies, handball…
De plus, l’incontinence urinaire est un risque avéré chez les sportives de haut niveau, dont la paroi abdominale est très tonique. Les femmes qui n’ont des fuites que pendant les activités sportives sont tentées de les abandonner. Une information est nécessaire pour expliquer que des solutions thérapeutiques existent, en commençant par la rééducation périnéale et posturo-respiratoire. Ensuite, certains sports pourront être privilégiés : nage, marche, vélo, etc.
Les infirmières jouent un rôle dans le diagnostic même de l’incontinence urinaire, en particulier au sein des services d’urologie. Elles vont guider la patiente pour évaluer la sévérité et le type de troubles urinaires à travers des tests et des recueils d’informations et, d’une manière générale, accompagnent les investigations médicales, donnent des informations sur les traitements et peuvent orienter vers la rééducation périnéale.
→ Le calendrier mictionnel (voir encadré ci-dessous) a pour but d’étudier le fonctionnement de la vessie en donnant une photographie des fuites sur trois jours avec horaire, volume des mictions et circonstances des fuites. Il permet de distinguer pollakiurie (augmentation de la fréquence des mictions) et polyurie (augmentation de la diurèse). C’est aussi un moyen pour la femme de prendre conscience des caractéristiques de son incontinence et donc de contribuer à la prise en charge thérapeutique.
Le calendrier mictionnel peut également servir à contrôler ou évaluer le résultat d’un traitement. Il existe en version papier ou sous la forme d’une application pour smartphone (Mictionary).
→ Le bladder scan est un petit appareil portatif utilisé lors de la consultation ou au lit du malade pour mesurer par ultrasons le volume restant dans la vessie. Après avoir enduit l’abdomen d’un gel, l’infirmière (ou le médecin) passe une sonde qui transmet image et mesure sur un écran, avec possibilité d’imprimer les résultats. Cet examen rapide, non invasif, est souvent utilisé en phase diagnostique et dans le suivi des traitements.
→ Les questionnaires de symptômes : la sévérité de l’incontinence est aussi appréciée via des questionnaires proposés aux patientes. Le questionnaire USP (Urinary Symptom Profile), développé par l’Association française d’urologie (lire p. 48), se compose de dix questions à partir desquelles un score est établi. Le questionnaire ICIQ (International Consultation on Incontinence Questionnaire) a, lui, quatre questions.
→ Les questionnaires de qualité de vie : des échelles généralistes peuvent être utilisées, comme le questionnaire EORTC Quality of life (Aaronson 1983) validé en langue française (EORTC QLQ-C30 version 3). Des questionnaires plus spécifiques évaluent le retentissement de l’incontinence urinaire sur la qualité de vie (limitation des activités physiques et sociales, douleur, bien-être, etc.). Le questionnaire Contilife, très complet, comporte vingt-huit items, ce qui le rend peu utilisable. L’échelle Ditrovie qui, dans sa version réduite en français, comporte dix items, est intéressante dans les incontinences par urgenturie.
→ Le pad-test est le test de référence qui permet d’avoir des mesures quantitatives de la perte d’urine. Il s’agit de peser les protections urinaires avant et après un temps délimité : vingt minutes, une heure ou vingt-quatre heures.
Les pad-tests prévoient des événements générateurs de fuites comme les activités quotidiennes ou bien des épreuves organisées de façon spécifique pour pad-tests dits courts (tousser, monter des marches d’escalier…). Les résultats des pad-tests réalisés sur la journée sont plus significatifs mais les pad-tests courts sont plus faciles à organiser.
Suivant l’exercice de l’infirmière (en service d’urologie, en chirurgie, en consultation, etc.), les soins seront très variés.
→ Autosondage intermittent : c’est le mode de drainage de la vessie recommandé chez les patientes neurologiques. Il garantit une continence complète entre deux sondages. L’autosondage peut également être pratiqué à court ou moyen terme, dans un contexte de post-partum, de rétention post-opératoire ou de rétention transitoire post-injection de toxine botulique (nouvelle indication qui se développe). Dans tous les cas, un programme d’éducation thérapeutique sera organisé avec une infirmière afin d’accompagner la femme dans l’apprentissage de la technique.
→ Autorééducation périnéale : elle est d’autant plus efficace qu’elle est pratiquée à l’aide d’un tiers (kinésithérapeute ou sage-femme). Toutefois, elle sera consolidée par des exercices pratiqués à domicile (voir encadré p. 51). Dans certaines régions de France où il est difficile de trouver un praticien pour une rééducation, le recours à l’électrostimulation à domicile sera conseillé. Plusieurs appareils (pris en charge à 60 % par la Sécurité sociale) sont sur le marché : Keat Pro, Neurotrac MyoPlus Pro, Effik Gyneffik…
→ Éducation à la neuromodulation : le traitement des incontinences urinaires par la neuromodulation du nerf sciatique poplité interne nécessite également un véritable apprentissage (voir encadré p. 50).
→ Suivi en cas de bandelettes sous-urétrales : dans le cas d’un échec de la rééducation périnéale, la mise en place de bandelettes sous-urétrales est le traitement chirurgical de référence dans les incontinences urinaires à l’effort. La durée d’intervention est courte et se fait parfois en ambulatoire. Une information sera donnée à la patiente avec recommandations :
- limiter les efforts dans le mois suivant l’intervention : pas de charges lourdes au-dessus de 5?kg, éviter la constipation (bien s’hydrater, manger des fibres) et donc les efforts de poussée pour aller à la selle (si besoin, prendre des laxatifs) ;
- proscrire les bains, les relations sexuelles avec tout type de pénétration et les tampons périodiques pendant six semaines, afin que l’incision du vagin cicatrise bien ;
- surveiller les points d’incision (différents selon la technique opératoire), lors de la toilette, sécher la zone en tamponnant ;
- consulter immédiatement en cas de fièvre, de palpitations, de sueurs, d’hématome ou d’écoulement au niveau de la plaie, de douleurs persistantes à la miction ou d’impossibilité à uriner ;
- éviter de fumer pendant la convalescence car le tabac freine la cicatrisation interne et externe.
Certaines équipes forment les patientes de façon systématique à l’autosondage, la période d’ajustement à la bonne tension des bandelettes étant sujette à la rétention urinaire.
→ Conseils en matière de protections urinaires : les infirmières pourront proposer modèles et tailles de protections adaptées à chaque personne (lire p. 37).
L’incontinence urinaire est souvent tue et vécue comme une honte, avec pour conséquence une dégradation de la qualité de vie avec isolement et dépression à la clef. La vie sociale peut devenir très compliquée quand on a envie d’uriner très souvent, qu’il s’agisse d’aller faire des courses, d’assister à un spectacle ou de participer à une sortie en famille. Les femmes sont alors dans l’anticipation (repèrent les toilettes alentour ou prévoient les besoins) ou préfèrent éviter de sortir de chez elles. Certains types d’exercice professionnel (en caisse de magasin, sur chaînes de production…) doivent demander des aménagements pour pouvoir aller aux toilettes. Enfin, la vie intime est perturbée, certains couples n’ayant plus de vie sexuelle ou faisant chambre à part.
→ Rééducation comportementale : les thérapies cognito-comportementales traitent les incontinences par urgenturie en apprenant à la femme à détourner l’attention lorsqu’un besoin irrépressible d’uriner survient. Il s’agit - par des images mentales, la respiration et la relaxation - de casser les associations du type “je mets la clef dans la porte/j’ai envie d’uriner”.
→ Dialogue autour de la vie sexuelle : une femme incontinente a souvent peur d’avoir des fuites urinaires pendant les rapports sexuels ou bien se sent gênée par ses accidents qu’elle cache bien souvent. Elle se sent souillée, indésirable et préfère fuir son partenaire plutôt que de lui avouer ses symptômes. La recherche d’un traitement curatif ou palliatif contre l’incontinence peut être le moment d’aborder ses difficultés. Le fait de retrouver la continence ou la perspective d’une autonomie lui redonnera confiance en elle. Les équipes soignantes en urologie peuvent alors proposer des traitements contre l’incontinence qui permettront de retrouver une sexualité épanouie.
→ Traitement psychologique en cas d’abus sexuel : il faudra prendre en compte que des antécédents d’abus sexuels peuvent être retrouvés chez les femmes souffrant de troubles urinaires. Certains détails comme les échecs de traitement et la difficulté à procéder à un examen clinique peuvent y faire penser. L’interrogatoire devra aborder la question de manière neutre. Le cas échéant, une prise en charge psychothérapeutique sera proposée avec l’objectif d’améliorer l’incontinence urinaire mais aussi un état général souvent dépressif.
Le calendrier mictionnel est essentiel pour analyser le dysfonctionnement de la vessie. Il peut également servir à contrôler le résultat d’un traitement médical ou chirurgical. Pour remplir ce calendrier, on demande au patient de recueillir ses données sur trois jours (pas forcément consécutifs), en commençant le matin et en terminant le lendemain à la même heure, sans modifier ses habitudes (alimentation, boisson, façon d’aller aux toilettes).
Il lui est demandé de noter :
- l’horaire ;
- le volume de la miction en millilitres quantifié à l’aide d’un verre mesureur ;
- l’intensité du besoin mictionnel : 0 (miction de précaution), +, ++ ou +++ ;
- la survenue des fuites, leur importance (+, ++ ou +++) ;
- les circonstances de survenue des fuites (T = toux, M = marche, I = impériosité, Ins = insensible, etc.) ;
- le nombre de protections utilisées sur chaque tranche de vingt-quatre heures.
→ Déroulement du test : le test dure une heure et débute au temps 0 sans que le patient ait uriné.
• Temps 0 : mise en place d’un système absorbant, qui aura été préalablement pesé au gramme près.
• Pendant les quinze premières minutes, le sujet boit 500 mL d’eau pure et reste allongé.
• Pendant les trente minutes suivantes, le sujet marche, monte et descend des étages.
• Durant les quinze minutes suivantes, le sujet doit :
- passer de la position debout à la position assise dix fois ;
- tousser vigoureusement dix fois ;
- courir pendant une minute ;
- ramasser cinq petits objets posés au sol ;
- se laver les mains pendant une minute dans l’eau courante.
• Au terme des soixante minutes, le système absorbant est pesé. Il est demandé au patient d’uriner et le volume recueilli est mesuré.
→ Résultat du test : Perte en grammes = Poids couche avant test - Poids couche après test
< 2 g : absence d’incontinence
2-10 g : incontinence modérée
10-50 g : incontinence sévère
> 50 g : incontinence majeure
La neuromodulation du nerf sciatique poplité interne, pratiquée vingt minutes chaque jour par les patientes elles-mêmes, est prescrite dans le cadre d’une hyperactivité vésicale. C’est un traitement de seconde ligne qui nécessite un apprentissage auprès du médecin prescripteur ou d’une infirmière spécialisée.
Présentation
• Mode d’action : la stimulation transcutanée du nerf tibial postérieur agit sur les mécanismes de régulation du réflexe mictionnel et peut modifier ainsi le comportement vésical.
• Principe : il s’agit de stimuler électriquement le nerf tibial à l’aide de deux électrodes collées sur son trajet, au niveau d’une jambe. Ces électrodes sont reliées à un boîtier qui va envoyer des impulsions électriques. Les séances durent vingt minutes chaque jour.
• Indications : incontinence urinaire par hyperactivité vésicale, mais aussi incontinence anale et douleurs périnéales chroniques.
• Contre-indications : troubles psychiatriques sévères, matériel métallique ou problèmes dermatologiques au niveau de la zone de stimulation.
• Précautions d’emploi : sur avis médical chez les patientes porteuses de stimulateur cardiaque ou de neurostimulation cérébrale profonde, chez les femmes enceintes.
• Effets secondaires : aucun. Technique non invasive.
• Prescription : médecins rééducateurs, urologues, gastro-entérologues ou gynécologues.
Remboursement Sécurité sociale : après bilan urodynamique avec tracé et après période probatoire de six à huit semaines. La période de test est aussi prise en charge par la Sécurité sociale.
• Présentation du matériel : l’appareil se présente sous la forme d’un petit boîtier de commande ; il est fourni avec des électrodes autocollantes, repositionnables (une paire pour huit jours de traitement), deux câbles de raccordement, un chargeur, un manuel d’utilisation, une mallette de transport.
Mode d’emploi
• Charge : vérifier que l’appareil est chargé.
• Programmation : sélectionner le programme prescrit (par défaut sélectionner U-03).
• Branchement : utiliser un seul câble de branchement pour les électrodes.
• Positionnement des électrodes : coller l’électrode de la fiche bleue au niveau de la malléole interne, coller l’électrode de la fiche rouge 10 à 15?cm au-dessus sur la face interne du tibia, sur une peau propre, non enduite de corps gras.
• Réglage : régler l’intensité électrique avec les flèches sur l’appareil jusqu’à ce que le patient ressente des fourmillements puis des battements dans la jambe.
• Repère : lorsque le gros orteil se contracte, il est recommandé de baisser l’intensité d’un cran au-dessous. Il n’y a pas d’intensité maximale, il faut juste que ce soit supportable.
• Arrêt : éteindre l’appareil en fin de séance.
• Recharge : recharger l’appareil tous les huit à dix jours. La recharge s’effectue toujours sur un appareil en position OFF. Ne jamais utiliser l’appareil lors du chargement.
• Fournisseurs : le matériel peut être mis à disposition par un pharmacien ou un prestataire de services. De nombreux prestataires de services assurent une formation supplémentaire lors de la livraison du matériel à domicile.
C. M. AVEC LA COLLABORATION DE JEAN-PIERRE BASTIÉ
La faculté de médecine de Paris propose un diplôme universitaire (DU) d’infirmière experte en urologie à raison de six séminaires de deux à trois jours répartis sur deux ans, pour un total de 120 heures d’enseignement. Les six modules programmés en 2018-2019 sont :
• Pelvi-périnéologie : continence, dérivations, uropédiatrie.
• Insuffisance rénale et greffes, lithiases, traumatismes et infections.
• Formation au rôle de référent et animateur.
• Hypertrophie bénigne de la prostate, infertilité, dysérections, instrumentation, sondes, stérilisation.
• Cancérologie et tumeurs bénignes.
→•→ Prise en charge de la douleur, relation d’aide, information des patients, recherche biomédicale, réseaux et partenariat.
Les séances de formation se déroulent à l’hôpital Pitié-Salpêtrière et l’hôpital Cognacq-Jay à Paris.
Renseignements, tarifs et dossier téléchargeable sur le site de la Sorbonne Université (bit.ly/2rQF6Y9)
Les muscles du périnée participent au maintien des organes à l’intérieur du corps. Ils aident aussi à empêcher les fuites d’urine, de gaz et/ou de selles. L’objectif de ces exercices est de renforcer les muscles du plancher pelvien.
→ Repérer les muscles : serrer l’anus, fermer l’entrée du vagin.
→ Trois positions :
- couchée, genoux repliés, pieds légèrement écartés ;
- assise, pieds à plat au sol légèrement écartés ;
- debout, pieds écartés de la largeur des épaules.
→ Exercices :
- quinze minutes par jour, en 2 ou 3 fois, 50?contractions par jour ;
- programme intensif en douze semaines ;
- puis entretien.
→ Type de travail :
- contraction forte des muscles : renforcement ;
- contraction avant effort (toux) : coordination ;
- contraction prolongée : endurance.
Source : Incontinence urinaire féminine, Diagnostic et prise en charge, pratique en gynécologie-obstétrique, éditions Elsevier Masson, p. 103.