La Société française de prévention des escarres a mis en garde contre les certitudes lors d’une conférence, le 17 mai à Paris.
Le parti pris serait de l’affirmer mais, dans les faits, ce n’est pas tout à fait le cas. Certains matelas à air permettent de répartir le poids du patient de manière uniforme, mais pas tous. Le choix des supports dépend des résultats de l’échelle de risque de chaque patient. « Nous entendons souvent les soignants dire que les supports ne fonctionnent pas correctement, car les patients ont malgré tout des escarres, a souligné Caroline Van Wijk, infirmière au CH Marc-Jacquet de Melun (Seine-et-Marne). Ce matelas est en réalité une aide à la prévention. »
Absolument pas, car la mousse visco-élastique n’est disposée que sur une seule face. « La mousse à mémoire de forme est à densité variable et thermosensible, a rappelé Caroline Vavon, ergothérapeute dans le même CH. Son action peut donc être lente. Le creux constaté dans le matelas est normal. Il peut prendre du temps à retrouver sa forme initiale. »
Oui. Ce changement doit être fait en équipe et pensé comme un soin à part entière. Il doit être effectué toutes les deux à trois heures. « Néanmoins, la fréquence est déterminée par l’état cutané du patient, a précisé Caroline Van Wijk. D’où l’importance des évaluations cliniques. »
« L’utilisation du fauteuil dépend de la zone à risque et de la morphologie du patient, a indiqué Caroline Van Wijk. Il faut faire attention au positionnement dans le fauteuil et à l’état de la peau. » Certaines positions favorisent le cisaillement. « Si le dossier du fauteuil est incliné à plus de 30 degrés, la personne va glisser dans son fauteuil, ce qui va être fatal pour son sacrum », a mis en garde Caroline Vavon.