L'infirmière Magazine n° 395 du 01/07/2018

 

FORMATION

Bien qu’elle touche une femme sur cinq, l’incontinence urinaire demeure un sujet tabou, vécu comme un handicap, une honte et entraînant un retrait de la vie sociale. Pathologie la plus fréquente, l’incontinence urinaire d’effort correspond à la survenue de fuites non précédées de sensation de besoin. L’hyperactivité vésicale est, quant à elle, caractérisée par la survenue d’un besoin impérieux d’uriner. L’interrogatoire, un calendrier mictionnel, des questionnaires d’évaluation et, éventuellement, un examen urodynamique permettront d’estimer le type et la sévérité du symptôme, afin de proposer une prise en charge adéquate. Il existe aujourd’hui de multiples traitements (chirurgie, médicaments, neuromodulation, injections de toxine botulique), qui pourront apporter un réel soulagement aux patientes dans leur vie quotidienne. Les traitements palliatifs, tels que les protections urinaires, sont le dernier recours. Reste que l’autonomie du patient sera toujours recherchée en favorisant l’accompagnement aux toilettes, notamment chez les personnes âgées. L’accompagnement infirmier, en préventif comme en curatif, est très varié selon le lieu d’exercice et la prise en charge envisagée.