Il y a ceux qui découvrent, émerveillés, les rudiments du métier. Ceux qui observent, surpris et parfois dépités, les calculs de dose (pas toujours simples à manier). Ceux qui s’amusent de chaque nouvelle expérience… Les premiers pas dans le métier d’infirmier, ceux-là mêmes qui demandent d’acquérir un savoir parfois complexe au vu de la diversité des futurs lieux d’exercice, parlent d’émotions. Et c’est là la richesse du documentaire de Nicolas Philibert : il donne à voir cette envie d’aider l’autre, cette part d’humanité qui motive ces étudiants de l’Institut de formation paramédicale et sociale (IFPS) de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon, à Montreuil. Car piquer en intramusculaire, soigner une plaie, faire une toilette, poser un cathéter… sont loin d’être des gestes simples à réaliser. On apprend à tenir la seringue, à changer un pansement, à faire un massage cardiaque ou une prise de sang, à mener un entretien d’accueil… On apprend à être un soignant. Avec ses règles d’hygiène (le film démarre d’ailleurs sur les sept étapes du lavage des mains), ses consignes vestimentaires (pas d’ourlet, pas de sous-pull), ses limites (« Vous n’aidez pas votre voisine à accoucher, vous n’êtes pas sage-femme »)… Ses trois parties (apprentissage, périodes de stage et évaluations de stage et de parcours) disent « le désir », celui de « passer son diplôme, de s’insérer dans la société, de se rendre utile ». Celui surtout de s’accrocher, malgré les obstacles et la dureté du métier. De chaque instant, en salles le 29 août