L'infirmière Magazine n° 400 du 01/01/2019

 

SOINS AU DOMICILE

ACTUALITÉS

FOCUS

V. H.  

L’hospitalisation à domicile fait ses preuves et continue de progresser, notamment en ce qui concerne la prise en charge des personnes âgées.

Si on est encore loin des objectifs fixés par une circulaire ministérielle en 2013, l’activité des établissements d’hospitalisation à domicile (HAD) continue de gagner du terrain. La progression de l’activité a même été de plus de 8 % au 3e trimestre de 2018 par rapport à l’année précédente. La HAD touche désormais 22,5 patients pour 100 000 habitants - contre 15 en 2013 - quand la même circulaire fixait un objectif très ambitieux de 35. Ce qui n’empêche pas Élisabeth Hubert, présidente de la Fédération nationale de l’hospitalisation à domicile (Fnehad), qui tenait en décembre ses universités d’hiver, de se réjouir. Parmi les motifs de satisfaction : l’augmentation de la part de personnes âgées prises en charge en HAD et qui représentent désormais 8 % des séjours.

Encore trop méconnue ?

Élisabeth Hubert s’est également félicitée que les établissements de HAD et les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) puissent, depuis l’année dernière, intervenir conjointement, « alors que les deux dispositifs font appel à des modes de financements différents ». Elle a aussi salué l’enveloppe de six millions d’euros mise à disposition des établissements en HAD pour prendre en charge les patients souffrant de pathologies neuro-dégénératives complexes. La HAD espère également pouvoir progresser sur la transfusion sanguine à domicile, en particulier « pour les personnes âgées souffrant de maladies hématologiques et qui ont besoin d’être rechargées pour des problèmes d’anémie », en visant dans un premier temps les personnes accueillies en Ehpad. Pour y parvenir, une feuille de route des règles de bonnes pratiques a été établie avec la Société française de transfusion sanguine et la Société française d’hématologie.

De manière générale, Élisabeth Hubert regrette néanmoins que la HAD soit encore méconnue des prescripteurs, en particulier des médecins libéraux, alors que les établissements « grossissent en activité sur des territoires de plus en plus larges ». Pour un budget global d’un milliard d’euros.