L’ENTREPRISE, LIEU D’ACTION

Àla suite d’une demande de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), la plateforme nationale d’actions globales pour la responsabilité sociétale des entreprises - Plateforme RSE - propose, dans un avis de janvier 2018⁽¹⁾, quinze mesures susceptibles d’encourager les entreprises à s’engager dans des démarches volontaires afin de prévenir et réduire les consommations à risque d’alcool, de tabac et de stupéfiants. Cet avis rappelle l’importance de la médecine du travail comme acteur des politiques de prévention pour lutter contre les addictions.

La Plateforme RSE considère que, dans cette action, il faut laisser toute sa place au corps infirmier, « légitime pour porter la prévention des addictions » et avec lequel il est parfois plus facile pour les salariés d’aborder ce sujet, plutôt qu’avec le médecin du travail, en raison de la peur des décisions d’inaptitude ou des autres mesures qu’il pourrait prendre. La Plateforme RSE suggère d’ailleurs à toutes les entreprises de veiller à la sensibilisation et à la formation du personnel médical des services de santé au travail. Elle leur propose aussi de porter une attention particulière à la qualité de vie au travail (QVT) de leurs salariés et à la vulnérabilité des jeunes - stagiaires, apprentis, alternants - particulièrement exposés à ces risques d’addiction. Elle milite encore pour que soient relayés dans l’entreprise les messages des campagnes nationales de prévention. Elle encourage enfin le gouvernement à intégrer la lutte contre les conduites addictives dans la formation initiale des futurs managers.