Une étude évalue les pratiques de positionnement des personnes à risque d’escarres en milieu hospitalier.
L’harmonisation des pratiques a encore du chemin à faire. C’est ce que montre une en-quête de la Société française de l’escarre(1), dévoilée lors des Journées cicatrisations 2019, en janvier.
Menée dans près de 100 groupes « escarres » pluriprofessionnels, qui ont répondu en juin 2018 à un questionnaire, elle voulait évaluer les pratiques de positionnement des personnes à risque d’escarres en milieu hospitalier. Résultat : 91 % des établissements disposent de recommandations écrites, actualisées depuis moins de cinq ans pour les deux tiers. Pour les autres, seulement 50 % des soignants ont eu connaissance des recommandations. Dans 94,1 % des établissements, les modalités de changement de position varient selon le niveau de risque, tandis que pour 22,7 % d’entre eux, les pratiques sont identiques pour tous les patients à risque. Dans 30,6 % des services, un coussin est utilisé systématiquement lorsque le patient est dans un fauteuil. La nuit, les patients sont mobilisés au moins une fois dans 68,4 % des services, selon le niveau de risque dans 91,6 % des cas et selon les possibilités liées au personnel dans 46,2 % des cas. Raisons invoquées de ces variations : les contre-indications médicales (71,4 %), les habitudes des services (70,7 %), le manque de formation (65,9 %) et le manque de disponibilité des personnels (53,7 %).
1 - Ex-association Perse pour la prévention, l’éducation, la recherche et les soins d’escarres.