L'infirmière Magazine n° 402 du 01/03/2019

 

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AMÉLIE ROUX  

ADJOINTE AU RESPONSABLE DES RESSOURCES HUMAINES HOSPITALIÈRES DE LA FÉDÉRATION HOSPITALIÈRE DE FRANCE (FHF)

L’augmentation du chômage infirmier n’est pas liée aux politiques d’embauche des hôpitaux car, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les recrutements ne baissent pas dans les établissements publics. Les infirmières constituent le corps de métier le plus nombreux au sein des hôpitaux publics (près de 300 000 professionnelles) et malgré les réorganisations, on n’observe pas actuellement de suppression de postes à l’échelle nationale, selon la Statistique annuelle des établissements de santé établie par la Drees. Même si le constat peut être différent dans un territoire précis : à l’échelle d’un établissement, la fermeture de certains services peut limiter l’emploi. En revanche, c’est vrai que les modalités de recrutement ont changé : aujourd’hui, la voie d’entrée classique, c’est le contrat court de remplacement. Et quand un poste pérenne est vacant, il est souvent pourvu par une personne déjà contractuelle dans l’établissement, c’est-à-dire déjà formée et déjà connue du service. Le recours au contrat court est une évolution globale du marché du travail et le terme « précarité » n’est pas vraiment approprié concernant les infirmières, car quand elles signent un CDD, si tout se passe bien, elles sont quasiment sûres d’être embauchées à moyen terme. Et comme cela reste une profession où il y a de l’emploi, ce sont souvent elles qui choisissent où elles veulent travailler plutôt que l’établissement qui sélectionne. Certaines préfèrent même la flexibilité des CDD et de l’intérim, qui leur permet de découvrir plusieurs établissements et services avant de choisir un poste.

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