L'infirmière Magazine n° 404 du 01/05/2019

 

FORMATION

Thierry Pennable*   Pr Vincent Jarlier**   Dr Véronique Wattez***   Véronique Gass et de Serge Drouin   d’Annick Delpech****   Chantal Léger et Marie-Gabrielle Leroy*****  


*ex-chef du laboratoire de bactériologie-hygiène des hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière, à Paris
**respectivement médecin, infirmière et infirmier hygiéniste de l’équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière et coordonnatrice générale des soins des établissements du GHT, au CH de Vienne (38)
***infirmières hygiénistes, administratrices de la SF2H

La résistance aux antibiotiques atteint désormais des niveaux dangereusement élevés dans toutes les régions du monde », alertait l’Organisation mondiale de la santé en 2018. Au point de « constituer aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement ». La France, qui se situe parmi les premiers utilisateurs mondiaux d’antibiotiques, n’est pas épargnée par ce phénomène. Sachant qu’il n’est pas question de tenter d’éradiquer les bactéries résistantes aux antibiotiques chez les porteurs sains, indemnes d’infection, au risque de renforcer les résistances ou d’en développer de nouvelles, la riposte à ce phénomène passe par une meilleure utilisation des antibiotiques et la prévention de la diffusion des mécanismes de défense. Si la responsabilité des prescriptions relève surtout de la compétence médicale, la prévention des transmissions des résistances bactériennes entre patients concerne toutes les catégories de professionnels exerçant en établissements de santé et médico-sociaux.