L'infirmière Magazine n° 405 du 01/06/2019

 

QUÉBEC

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HÉLÈNE TRAPPO  

Les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) peuvent, depuis le 1er mai, prescrire dans certains cas, en toute autonomie.

C’est historique ! Au Québec, les infirmières prati- ciennes spécialisées (IPS) vont pouvoir réaliser des diagnostics en totale autonomie. Le ministère de la Santé a officialisé, le 1er mai, la résolution du Collège des médecins. Elle recommande au gouvernement du Québec « que les IPS soient autorisées à exercer des activités médicales à la hauteur de leurs connaissances et de leurs compétences, en vertu d’une loi et de règlements qui ne soient plus assujettis à la loi médicale », a expliqué Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins du Québec. Jusque-là, ces infirmières titulaires d’une maîtrise en sciences infirmières et d’un diplôme de second cycle, qui comprend 950 heures de stage, pouvaient déjà annoncer les traitements de six pathologies chroniques(1), à condition de faire valider le diagnostic par un médecin dans les trente jours. Un pas de plus a donc été franchi.

Outre les six maladies chroniques, ces super-infirmières pourront diagnostiquer des problèmes de santé courants (otites, infections, blessures), amorcer un traitement et le suivi. Une avancée donc, pour désengorger l’accès aux soins, saluée par Christine Laliberté, présidente de l’Association des infirmières praticiennes spécialisées du Québec (AIPSQ), qui aimerait que les IPS en néonatalogie ou en cardiologie bénéficient aussi de cet élargissement de compétences(2).

1 - Diabète, hypertension, asthme, BPCO, hyper-cholestérolémie et hypothyroïdie.

2- Source : Ledevoir.com. À consulter sur : bit.ly/2TcSCVK