L'infirmière Magazine n° 405 du 01/06/2019

 

L’INVITÉ

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Yo les margoulins ! Aujourd’hui, nous allons parler de l’encadrement des étudiants ou plutôt, de ce que ça a soulevé comme questions chez moi. Nouvellement diplômé, j’exerce dans un SAU (service d’accueil des urgences). J’ai donc eu l’occasion d’encadrer de futures collègues assez rapidement. Dieu que c’est chronophage (bon, ce n’est pas vraiment une révélation), que c’est stressant… Mais c’est aussi enrichissant. Cela permet d’interroger sa pratique (bon, vu que je viens d’arriver dans la profession, je m’interroge déjà 23 h/24 h). J’ai la chance de bénéficier de conditions propices à un encadrement de qualité (enfin, je crois). J’ai pu observer une grosse différence en termes de connaissances tant techniques que théoriques. Le problème réside en partie dans le programme enseigné à l’Ifsi et dans la répartition des stages. Certains feront des stages très techniques (réa, chirurgie, SAU…), quand d’autres feront beaucoup de stages relationnels. Cela laisse (trop) de place à la disparité de niveau. À qui la faute ? (D’ailleurs, est-ce une faute ? Ça va finir en sujet de mémoire, j’en suis certain haha). Certes, ce manque de stage technique peut, en partie, être compensé par le travail personnel MAIS, ne devrions-nous pas avoir des connaissances théoriques plus poussées enseignées à l’Ifsi ?

Dans cette période où les instituts ont des classes de plus en plus remplies, des lieux de stage de moins en moins nombreux et des temps d’encadrement très restreints, il est de plus en plus compliqué de répondre aux attentes des pros et des étudiants. Bien sûr, ne vous attendez pas à une réponse bien claire à la fin de cet article (bah oui, si je donne une réponse, je n’aurai plus rien à écrire et je ne vais pas me tirer une balle dans le pied). On peut penser qu’une normalisation du niveau à la sortie, tant technique que théorique, doive être mise en place. Nous savons d’ores et déjà que certains Ifsi approuvent une approche pratique, d’autres une approche psy, sur l’éthique, etc. Ne devrions-nous pas avoir une globalisation des connaissances basées un peu plus sur la pratique, les savoirs scientifiques ? Ne devrions-nous pas également ajouter une année aux études d’IDE afin d’adapter la formation aux besoins évolutifs du monde hospitalier (glissement de tâches, autonomisation des soignants…) ? Une chose est sûre, c’est que ce dernier est en pleine mutation et les instituts devront s’adapter… Advienne que pourra.

Bisou, lansoyl et racécadotril !