Elle s’appelait Pauline et elle avait 16 ans. Le 22 avril 2017, un samedi matin, sa mère croit bien faire en lui accordant une grasse matinée. Vers midi, elle la découvre en réalité inanimée. Elle ne sait pas encore qu’elle ne la reverra plus jamais consciente. Ce livre est le récit tragique de la vie avortée d’une ado apparemment sans problème, excellente élève de première scientifique, douce, calme, enjouée.
Le témoignage de sa mère – l’auteure, Christelle Cebo – alterne avec des extraits du journal intime de Pauline. Où l’on découvre que derrière la façade polie et joyeuse, la jeune fille cache en réalité un terrible mal-être, une absence totale de confiance en elle, des problèmes avec la nourriture… Qu’elle a pris le parti de “soigner” avec des médicaments : Codéine, Klipal, Tramadol, Tussidane… Autant de moyens de planer, d’oublier le quotidien… tous en libre accès dans les pharmacies.
Sur Internet, l’ado lit les forums : quoi prendre ? comment ? quel cocktail ? Pauline joue avec les doses, joue avec la mort.Jusqu’à la dernière prise. Ce livre, tout en retenue, bouleversant mais digne, est aussi un combat : celui de la maman de Pauline pour l’interdiction des opiacés sans ordonnance, pour que son drame personnel devienne cause nationale. Pour qu’il n’y ait plus jamais d’autres Pauline.
Christelle Cebo, Pauline, un drame familial, Éd. Albin Michel, 18 €