L’Assurance maladie et les syndicats représentatifs des Idel devraient, sauf retournement de dernière minute, signer avant fin septembre un accord sur la rémunération des IPA qui choisiront l’exercice libéral.
Débutées en juin dernier, les négociations entre la Sécu et les Idel sur la rémunération des futures infirmières libérales de pratique avancée (IPA) étaient sur le point d’être conclues au moment où nous mettions sous presse. Le projet d’accord prévoit notamment un forfait moyen de 160 €, couvrant quatre séances de suivi par patient et par an. Une aide à l’installation de 27 000 € sur deux ans pour celles qui auront un exercice exclusif en pratique avancée sera aussi versée. Et un forfait structure de 1 600 € a été ajouté.
Pour la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), ces conditions semblent satisfaisantes. Daniel Guillerm, président du premier, et Catherine Kirnidis, qui dirige le second, ont tous deux annoncé que leurs structures signeraient le texte, sous réserve de changements de dernière minute.
Leur optimisme n’est toutefois pas partagé par tous. Ghislaine Sicre, qui préside Convergence infirmière, le troisième syndicat représentatif, juge pour sa part l’accord « inquiétant pour l’avenir d’un métier qui n’est pas encore né ». Tandis que l’Union nationale des IPA (Unipa, non représentatif) se montre encore plus réservée. « Cet accord n’est pas viable, et les IPA libérales seront obligées d’avoir un exercice mixte », déplore Tatiana Henriot, sa présidente. Reste que la signature d’une seule organisation représentative suffit pour que l’accord entre en vigueur, ce qui devrait être le cas avant la fin septembre.