L'infirmière Magazine n° 414 du 01/04/2020

 

ACTUALITÉS

SUR LE WEB

SANS FILET

→ Beaucoup d’interrogations subsistent quant à notre protection pendant nos soins, tous effectués sur des patients fragiles, de plus de 70 ans et souvent porteurs de maladies chroniques… Comment est prévue la prise en charge des patients diagnostiqués ou suspectés du Covid-19 ? En dehors de la tétéconsultation, que nous privilégierons bien entendu… (…) Sans autre protection que ces masques chirurgicaux, comment pouvons-nous réaliser ces soins, sans prendre de risque pour nous et pour nos autres patients ? Il est quasi impensable de réaliser un soin, prélèvement… en maintenant une distance recommandée, en ne touchant rien, en ne posant pas notre manteau, en désinfectant tout le matériel nécessaire au soin avant de passer au patient suivant  ! Et sans formation particulière à ces pratiques  ! Pour la surveillance annoncée des cas de Covid-19 maintenus à domicile, que devrons-nous faire, et avec quel matériel ? Pour nos tensiomètres, saturomètres, thermomètres… utilisés pour tous ? Nous devons sacrifier une Idel à ces prises en charge qui vont nécessiter une organisation et une prise de risque énormes ? L’idée que nous puissions séparer nos tournées et consacrer une Idel à ces prises en charge nous paraît irréalisable  ! Quand on voit les mesures de protection complète prises, par ailleurs, dans le monde hospitalier, ce qui nous est demandé à domicile est tout simplement de nous sacrifier (ainsi que nos proches, de fait)  ! Il nous reste le bon sens et les sourates ? (…) Pourquoi devons-nous ne trouver que des bribes d’informations nous concernant dans celles fournies aux médecins de ville ? Au risque de devoir refuser ces soins à venir, pour lesquels nous nous préparons, et que nous avons bien conscience de devoir assumer, nous avons réellement besoin de réponses précises et adaptées à la situation exceptionnelle à laquelle nous faisons face.

EMMANUELLE KEITA

À propos de « Urgences : 754 millions d’euros pour éteindre la crise », 11/09

ET NOS DIPLÔMES !

→ Nous sommes en colère et trouvons la situation injuste du fait que nos diplômes ne nous soient pas délivrés en temps et en heure, soit le 31 janvier. Nous sommes réquisitionnés, à juste titre, dans nos services sans pour autant avoir la reconnaissance de notre statut, que ce soit sur le plan professionnel mais aussi salarial, de ce fait avec pénalité sur le déroulement de carrière pour le public. En plus, quand on voit ce que les politiques font pour nous et que nous, nos efforts sont réduits à des mesures transitoires plus 56 heures de formation…

Quand vous voulez on pousse un coup de gueule auprès de l’État, des ARS, des directeurs de site et j’en passe  ! Nos diplômes le 31 mars, pas un jour de plus sous le statut étudiant, pas de report de soutenance, formation terminée. Situation exceptionnelle, décisions exceptionnelles. PATAHUETE

À propos de « Ibode : des étudiants créent une asso pour défendre leur formation », 14/01