FORMATION
Thierry Pennable* Mickael Naassila** Philippe Jaury*** Jean-Baptiste Trabut**** Christopher Danglade*****
*professeur de physiologie et président de la Société française d’alcoologie
**professeur émérite de médecine générale à la faculté de médecine Paris-Descartes
***respectivement médecin responsable et infirmier d’un service des addictions à l’hôpital Émile-Roux (94)
La consommation excessive d’alcool contribue de façon directe ou indirecte à 11 % des décès masculins et à 4 % des décès féminins. C’est la deuxième cause de mortalité prématurée en France. En fonction des quantités absorbées, la consommation d’alcool est responsable directement ou indirectement de plus de 200maladies et atteintes diverses. Pourtant, moins de 10 % des patients concernés par les troubles liés à la consommation d’alcool bénéficient de soins spécialisés. En cause, une information insuffisante sur les nombreuses conséquences souvent graves de l’alcool, comme sur la prise en charge contemporaine des troubles liés à des consommations à risque. Entre l’usage d’alcool dit « à faible risque » et la dépendance, les consommations à risque de provoquer des maladies concernent près d’un quart des Français. Cette population doit être mieux repérée, informée et prise en charge. Tous les professionnels de santé peuvent contribuer à faire évoluer les mentalités pour rompre la méconnaissance qui entoure ce sujet encore tabou.