C’est sûr, la rentrée 2019 a une couleur bien particulière. Les signaux restent au rouge dans bien des domaines. La pandémie évidemment qui ne nous lâche pas et, de manière corrélée, les contraintes qu’elle fait peser sur tous. Plus encore sur les soignants dont les tâches s’alourdissent pour assurer la sécurité et la qualité des soins, à l’hôpital comme en ville. Le Ségur et ses annonces, certaines encore bien vagues (comme cette idée de créer une profession médicale intermédiaire, lire p. 6), n’ont pas fait complètement retomber la colère, ni satisfait les soignants. La question des effectifs ressurgit à intervalles réguliers, pas seulement à l’hôpital. On déplore déjà le nombre insuffisant d’infirmières scolaires. Malgré tout, des avancées mettent un peu de baume au cœur. L’augmentation des salaires, certes insuffisante pour beaucoup, de 300 euros mensuelle est déjà un début de reconnaissance. Historique ! Accrochons-nous aux propositions issues des débats autour du Ségur (lire p.10) et bien avant, pour une profession qui aspire à gagner en compétences et en autonomie.
Cet automne fera date aussi pour votre magazine. Ce dernier numéro de la formule actuelle laissera la place le mois prochain à un tout nouveau projet éditorial. Face aux évolutions qui s’accélèrent - renforcement du lien ville-hôpital, interprofessionnalité, travail coordonné autour du patient, pratiques avancées, etc. -, nous nous devions de réfléchir à une publication à même d’accompagner mieux encore ces mutations et leurs impacts sur la profession. Parce qu’aujourd’hui il est plus que jamais nécessaire de savoir travailler en équipe, ce sera la revue de toutes les infirmières, qu’elles exercent à l’hôpital, en cabinet libéral et ailleurs. Nous avons hâte de vous la dévoiler…